Dépendance : le double discours ?


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Cet article a été publié le par Brigitte Femenia et a été consulté 130 fois.

Catégorie : actualité

L’Assurance Maladie a communiqué fin août sur la mise en place d’une étude statistique sur l’appropriation du BSI. Et pour cause, une répartition des forfaits en décalage avec les projections statistiques, avec un volume de forfaits « lourds » qui s’envole.

L’Assurance Maladie s’inquiète du dérapage budgétaire induit par le BSI « la part des forfaits BSC s’élève à 40 % en juin 2020 alors que la prévision n’était que de 25%. »

Certains voyaient dans le BSI la paupérisation de la profession. Force est de constater qu’après seulement quelques mois de mise en œuvre il a démontré qu’il était urgent de revaloriser ces soins tant la profession permet le maintien à domicile de patients très dépendants. Faut-il rappeler que le coût de la dépendance à domicile est sans commune mesure avec celui de l’hospitalisation ?
Aujourd’hui, ce que l’Assurance Maladie nomme pudiquement « l’impact financier de ce décalage » permet de rémunérer la réalité des prises en charges infirmières.
Rappelons que les soins infirmiers liés à la dépendance n’ont pas été revalorisés depuis 2009, date à laquelle l’AIS avait gagné… 15 centimes, atteignant 2,65€.

Une nouvelle phase s’annonce donc pour le dialogue conventionnel et l’avenir de la prise en charge des patients dépendants. Lorsqu’un quart de la population a plus de 60 ans et que maladies chroniques et dépendance sont les deux enjeux majeurs pour l’avenir, la question est simple : comment voulons nous prendre soin de nos aînés ? La lettre de cadrage d’Olivier Véran au Directeur Général de la CNAM a le mérite d’être claire « Je vous demande de renforcer (…) la continuité des soins au domicile. »

Après plusieurs mois de lutte contre le coronavirus, notamment en assurant la continuité des soins aux plus âgés, les 130 000 infirmiers libéraux ne sont plus en mesure d’entendre un double discours et attendent une cohérence entre les paroles et les actes et une juste rémunération de leurs soins.

Le BSI sera peut-être son propre sauveur, en effet, si dans l’AIS l’Assurance Maladie payait un forfait de temps, sans savoir précisément ce que les infirmières réalisaient, les partenaires conventionnels ont construit un outil permettant d’objectiver la réalité de la charge en soins. Le BSI démontre donc déjà la complexité et la pénibilité des soins aux patients dépendants

 

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