Situation tendue entre infirmiers libéraux et laboratoires d'analyses
En pleine réforme de la biologie, le syndicat des biologistes affirme dans un communiqué que les prélèvements sanguins réalisés par les infirmiers libéraux ne sont pas un gage de qualité.
Réaction immédiate de l'un des syndicats, la FNI.
Alors que la tentative d’abrogation de l’ordonnance portant réforme de la biologie médicale française (publiée le 15 janvier 2010) par les députés dans le cadre de la loi de Bioéthique était l’occasion d’entamer enfin la concertation de toutes les organisations professionnelles concernées dont ce sujet a été privé, les principaux syndicats de biologistes n’hésitent pas dans un communiqué de presse commun à porter atteinte à l’image de la profession infirmière.
En effet, après avoir fait le constat que le débat sur la réforme se concentrait sur trois points dont le prélèvement des échantillons biologiques dans les cabinets infirmiers, les syndicats de biologistes signataires assimilent directement les compétences infirmières à un gage de non qualité.
Les infirmières libérales, au même titre que tous les professionnels de santé, sont soucieuses de l’amélioration de leurs pratiques, le capital confiance dans la population dont elles bénéficient n’est pas dû au hasard !
La Fédération Nationale des Infirmiers, après avoir recherché une solution consensuelle, déplore cette attitude inacceptable, d’autant plus que l’argument de la qualité avancé par les biologistes ne suffit pas à masquer leur véritable motivation qui relève davantage d’une crainte injustifiée de voir les cabinets infirmiers se transformer en unité de prélèvements pour des laboratoires regroupés.
Considérant que les bornes ont été dépassées, la FNI lance une campagne de sensibilisation grand public (Affiche en PJ) et réunira un Congrès extraordinaire à Paris pour décider des actions à mener, elle n’écarte pas la possibilité de lancer un mot d’ordre national de grève de tous les prélèvements biologiques.
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