L'idée avait déjà été lancée par le collectif indépendant La Grève c'est maintenant en organisant un grand rassemblement le 16 novembre à Paris. Elle a été suivie - pour le moment - par 3 des 4 syndicats représentants les infirmiers libéraux (FNI, ONSIL ET CI) qui de leur côté ont appelé tous les infirmiers libéraux à se joindre aux actions du Mouvement Pour la Santé de Tous (MPST) auquel ils adhérent.
"Il faut dire Non à La loi Touraine, sauvegarder l'exercice libéral de notre profession, conserver le libre choix du praticien par les patients, en dehors de tous réseaux de soins, centres de santé ou autres Maisons de Santé dans lesquels le compérage serait autorisé, maintenir la liberté de prescription, de prévention et de soins, sauver les valeurs fondamentales de liberté, d'égalité et de solidarité de notre système de santé et de notre République et enfin garder la qualité de nos services et notre vocation sociale " explique l'ONSIL dans un communiqué.
Plusieurs opérations sont prévues dans les grandes villes de France. Il y aura des opérations "escargot" entre le 13 et le 17 novembre et une journée "Santé morte" le 16 novembre avec une grande manifestation prévue à Paris devant l'Assemblée Nationale, mais aussi devant les ARS ou les préfectures des autres villes.
"Cette loi Santé, c'est la mort de notre profession" regrette le syndicat Convergence Infirmière.
Le mouvement fait aussi suite au ras-le-bol général des libéraux, surtout depuis la parution du rapport de la Cour des Comptes, les incriminant directement dans le déficit de la sécurité sociale, en septembre dernier.
Lors de la dernière mobilisation du 1er Octobre, les syndicats s'étaient peu manifestés. Le mouvement avait été organisé par des collectifs indépendants et seul le syndicat Convergence Infirmière l'avait suivi au niveau national avec aussi quelques implications régionales en PACA de la FNI et de l'ONSIL. Cette fois, les 3 syndicats se positionnent clairement donnant plus de poids au mouvement. Le 4e syndicat (le Sniil) ne s'est, quant à lui, pas encore positionné.
Annick Touba, sa présidente, contactée ce matin par ActuSoins, a expliqué que "pour le moment aucune décision d'appel à mobilisation n'avait été prise par le syndicat qui devait encore débattre du sujet" au sein même de l'organisation. La présidente a tenu à préciser qu'il ne s'agissait pas d'une opposition au mouvement. "Nous n'avions déjà pas manifesté contre la loi santé, non pas qu'elle nous plaise totalement car il y a des aspects qui ne conviennent pas. C'est une décision que nous devons prendre maintenant" a expliqué la présidente.
Mobilisations des IDEL du 13 au 17 novembre : ça se confirme.
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Cet article a été publié le 02/11/2015 par Brigitte . et a été consulté 12.156 fois.