Pour Claudine Gillant, présidente du syndicat des infirmières et des infirmiers libéraux, le gouvernement n'a pas pris en compte les efforts fournis par sa profession pendant la crise sanitaire du coronavirus.

Ils ont l'impression d'être les grands perdants de cette crise du Covid 19. Les infirmier(e)s libéraux ne trouvent pas leur place dans le "Ségur de la Santé", la concertation destinée à refonder le système hospitalier, qui s'ouvre ce lundi à Paris. "Le personnel de ville est complètement oublié", confirme Claudine Gillant, présidente du Syndicat des infirmiers et infirmières libéraux de Meurthe-et-Moselle.
L'Agence régionale de santé nous a sacrifiés
Les infirmiers étaient pourtant sur le pont dès le début de la crise sanitaire, rappelle t-elle. "Nous nous sommes mis seuls en ordre de bataille, on a organisé nos équipes, trouvé du matériel, l'Agence régionale de Santé ne nous a pas aidés. Aujourd'hui, elle reconnait notre travail, elle nous dit merci mais cela s'arrête là", déplore l'infirmière lorraine.
Pendant le confinement, les soignants à domicile ont choisi de regrouper leurs cabinets pour traiter au mieux les patients contaminés par le coronavirus et les autres. Une organisation complexe pour protéger les malades et les professionnels de santé. "Nous sommes les seuls à être restés en activité, insiste Claudine Gilliant. Les médecins restaient dans leurs cabinets, les kinés ont raccroché la blouse, il n'y avait que les infirmières libérales qui rentraient chez les patients". La présidente du syndicat réclame notamment une revalorisation du prix des actes infirmiers. Il n'a pas augmenté depuis 2007, précise t-elle.