La marche de la colère des infirmiers libéraux de Guadeloupe


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Cet article a été publié le 19/06/2020 par Brigitte Femenia et a été consulté 81 fois.

Ils sont plus d’un millier et ils ont le sentiment d’être les grands laissés pour compte de l'Etat. Malgré les efforts fournis durant la crise sanitaire, aucune suite n'a été donnée à leurs revendications. Ils ont donc décidé de se faire entendre aujourd'hui, notamment, par l'ARS.

Ce n'est malheureusement pas leur premier mouvement de colère, ils s'étaient déjà manifestés peu avant le confinement. Mais la pandémie n'a fait que croître cette impression qui les habitaient déjà quant au fait de ne pas comptés parmi les soignants reconnus par l'Etat.

Portant, les infirmières et infirmiers libéraux connaissent souvent leur zone par cœur et l’histoire de la santé de leurs patients mieux qu’un médecin bien souvent. Ils sont utiles, voire vitaux pour beaucoup de familles.

Pendant la crise du Coronavirus, ils ont continué à travailler malgré l’absence de masques, de gants, de charlottes de protection, sans pour autant avoir l'impression d'être pris en compte par l’Agence Régionale de Santé. Le gouvernement ne les a même pas mentionnés dans les négociations actuelles sur la Santé en France.

Alors leur inquiétude s’est muée en colère. 

Dans un premier temps, une trentaine d'entre eux membres du Collectif Gwada, rejoints en cela par les membres du Syndicat national des Infirmiers, se sont rendus devant le CHU à Pointe-à-Pître. 



Aouatis Abounaïm, porte parole du Collectif Gwada Et c'est ensemble qu'ils ont traversé la zone de Petit Pérou pour aller vers Dothémare afin de manifester devant les locaux de l'ARS, en espérant être entendus. 

Mais, n'ayant pas été reçus, dans un geste symbolique, l'un après l'autre, ils sont allés jeter leur masque devant les portes de l'ARS, avant de mettre un terme à leur manifestation.