"Je me suis prise au jeu": infirmière, elle pose sa blouse pour reprendre l'affaire de son père dans


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Cet article a été publié le 07/11/2023 par Brigitte Femenia et a été consulté 123 fois.

  • Fonction : Infirmier(e)

À Vinon-sur-Verdon, Julia Maigre, 29 ans, a quitté son métier d’infirmière pour reprendre l’entreprise créée par son père. Avec des projets plein la tête!

Il y a un peu plus de quarante ans, Bruno Maigre et René Parfait, créaient la société "Point Noir".

Il s’agit de la plus ancienne des sociétés installées dans la zone du "Pas de Menc". Depuis quelques mois, la société a une nouvelle patronne, Julia Maigre qui a abandonné son métier pour reprendre l’affaire familiale.

Un parcours atypique pour cette jeune femme. Après avoir suivi des études d’infirmière à l’hôpital Nord de Marseille, elle intègre la clinique HPP d’Aix-en-Provence en qualité d’infirmière en médecine générale de nuit. Puis arrive la Covid, et des conditions de travail qui se dégradent au fil du temps... Lasse, elle décide de prendre une nouvelle direction.

Pourquoi avoir abandonné le milieu médical?

J’ai pris le temps pour prendre ma décision. En effet, j’ai mis ma carrière d’infirmière entre parenthèses pendant une année afin de poursuivre l’aventure dans l’entreprise créée par mon père. Les conditions de travail à la clinique étaient devenues difficiles et la société de mon père rencontrait également des difficultés post Covid et internes à la structure. Je me suis prise au jeu, je me suis épanouie dans cette société et je suis fière de reprendre le flambeau, même si les soins techniques médicaux me manquent un peu. Maintenant, j’ai pris la direction de la société qui emploie sept personnes, renommée "Point Noir Auto".

La démolition automobile, c’est un gros tournant!

La société avait besoin d’un coup de jeune, un challenge à relever, un investissement de chaque instant sans oublier de poursuivre nos prestations pour notre fidèle clientèle et des sociétés qui travaillent avec nous. Il est vrai que la démolition automobile est un milieu très masculin, mais j’ai fait mes preuves, et je continue à les faire. Dès le début, j’ai informatisé les stocks de pièces d’occasion, nous gagnons un temps fou : actuellement, nous avons plus de sept mille références. Nous privilégions les pièces de réemploi. Le parc a été réaménagé en raison des multiples obligations légales. Un site internet a également vu le jour et maintenant, nous expédions des pièces dans toute la France et nous ne nous contentons plus que de la clientèle régionale. J’ai également ouvert un magasin de pièces neuves et d’occasion à Saint-Maximin.

Et vous avez encore des projets de développement en tête?

L’entreprise se porte bien et j’ai l’intention, d’ici 2026, de pouvoir traiter les véhicules électriques hors d’usage. Actuellement, je crois qu’il n’y a qu’une société habilitée à traiter ce genre de véhicule dans toute la France!

Bruno Maigre: J’avais créé cette société avec mon ami René Parfait, jamais je n’aurais pensé que ma fille ne reprenne le flambeau! J’ai été surpris de sa décision, et je suis très fier du travail qu’elle a accompli depuis qu’elle a pris les rênes de l’entreprise. Elle l’a modernisée, informatisée, avec de bons projets. Bref, ce coup de jeune relance l’activité, mais je reste dans les parages si jamais on a besoin de moi et je prends un grand plaisir à voir sa réussite.