Les infirmiers en colère vont mener une opération escargot jeudi dans les Hauts-de-France


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Cet article a été publié le 07/02/2024 par Brigitte Femenia et a été consulté 148 fois.

À l’appel du collectif des Infirmiers libéraux en colère des Hauts-de-France, une opération escargot est prévue ce jeudi matin au départ de Seclin et à destination d’Arras. Des infirmiers de la Côte d’Opale en seront pour dénoncer un manque de reconnaissance et de rémunération.

 

 

Le monde des infirmiers libéraux souffre et entend le faire savoir. En France, plusieurs actions similaires ont déjà eu lieu. Dans les Hauts-de-France, une opération escargot est prévue ce jeudi 8 février au départ de Seclin (parking du magasin Stokomani), dès 7 heures du matin. Le cortège a ensuite prévu de rallier, au pas via l’autoroute A1, la ville d’Arras. Un rassemblement y est programmé à 9 h 30 devant les locaux de la CPAM, le long du boulevard du Président Allende.

Des conditions d’exercice de plus en plus difficiles

Le ras-le-bol couve depuis longtemps et s’est accentué avec l’inflation, comme l’explique Thomas Legrand, infirmier libéral depuis huit ans à Maresquel-Ecquemicourt. Lui et ses collègues ne se sentent plus suffisamment reconnus par les pouvoirs publics et dénoncent de plus en plus de difficultés dans l’exercice de leur métier. « On ne s’en sort plus financièrement. Contrairement à ce que pensent les gens, on ne roule pas sur l’or… Et quand on entend que les parlementaires s’augmentent de 300 euros en raison de l’inflation, franchement on n’a plus envie d’en sourire » explique l’infirmier membre d’un collectif sur la Côte d’Opale qui rassemble, sur Facebook, des infirmiers du Boulonnais, du Desvrois et du Montreuillois.

Des revendications nombreuses

Parmi leurs nombreuses revendications, les infirmiers libéraux réclament une revalorisation de leurs actes, de leur indemnité forfaitaire de déplacement et de leur indemnité kilométrique. Ils exigent également une reconnaissance de la pénibilité de leur travail et s’inquiètent de voir des actes infirmiers (vaccins, dépistage…) aujourd’hui confiés à d’autres intervenants, créant des conditions de « concurrence déloyale ». Enfin, ils plaident pour que des soins qu’ils assurent couramment, comme la pose de bas de contention ou l’administration de collyre dans les yeux, puissent leur être rémunérés.