Le bail professionnel est un élément essentiel à mettre en place lors du démarrage de votre activité. Bail à usage mixte, bail professionnel...
Dans les démarches pour commencer une activité en exercice libéral, il est important de prendre du temps pour bien rédiger ou faire rédiger son bail professionnel et d’en connaître toutes les clauses.
Un bail professionnel porte sur des locaux dans lesquels le locataire, membre d’une profession libérale, exerce régulièrement une activité non commerciale licite.
Ce bail professionnel n’est pas régi par un statut particulier contrairement au bail d’habitation ou commercial.
Le bail professionnel bénéficie d’une grande liberté de négociation, la plupart des éléments pourront être discutés.
Au niveau de l’aspect juridique deux points sont très importants à vérifier avant de signer son bail professionnel :
- le premier est que le bailleur doit vérifier que l’affectation professionnelle qu’il envisage de donner à son local n’est interdite ni par un règlement de copropriété, ni par la Loi (sachant que la transformation des locaux à usage d’habitation en locaux à usage professionnel est interdite en règle générale).
- le deuxième point à vérifier est que le bailleur doit être autorisé à apposer sa plaque professionnelle, en toute liberté, à l’entrée principale du bâtiment, et non pas seulement sur la porte d’entrée du local. Ce point est très important dans la mesure où le professionnel qui exerce en libéral dans le secteur de la santé n’a pas le droit de faire de publicité. L’apposition de la plaque professionnelle est donc un moyen de se faire connaître.
En ce qui concerne la rédaction du bail professionnel et la signature des contrats, le Droit français a une particularité : il existe deux formes de contrats, le premier sous seing privé est rédigé et signé directement entre des particuliers et le deuxième contrat authentique est rédigé et signé par un officier public, le plus souvent un notaire.
La sécurité respective du bailleur et du locataire est assurée dans le deuxième cas, car il s’agit d’un contrat ayant force d’une décision de justice.
Avec un acte authentique le locataire signe un bail professionnel qui contient toutes les garanties que lui offre la Loi.
En l’absence d’acte authentique, on ne peut conseiller au futur locataire de prendre connaissance des textes législatifs et réglementaires qui encadrent le bail professionnel.
Avant le 6 juillet 1989, le bail strictement professionnel échappait à toute réglementation, mais depuis cette date il doit respecter les conditions suivantes.
Le bail strictement professionnel est obligatoirement écrit.
La durée du bail strictement professionnel est au moins égale à six ans. Au terme de ce contrat, le bail strictement professionnel est reconduit tacitement, pour la même durée, sauf dénonciation expresse du bailleur ou du locataire.
Le locataire n’est pas protégé, et n’a droit à aucune indemnité en cas de non renouvellement de son bail strictement personnel.
Il est donc fortement conseillé au locataire de faire insérer une clause dans le contrat interdisant au bailleur, en cas de non renouvellement du bail strictement professionnel, de relouer le local professionnel à un nouveau locataire exerçant la même profession ou de reprendre lui-même le local pour y exercer cette profession.
Le loyer est libre mais il est déterminé par les parties lors de la conclusion du bail strictement professionnel.
Pour la révision du loyer, les parties peuvent choisir librement une indexation du loyer.
Pour la résiliation du bail strictement professionnel, le locataire doit respecter un préavis de six mois.
Le locataire peut sous-louer ou céder son bail strictement professionnel librement, sauf si une clause de ce même bail l’interdit.
En cas de vente de l’immeuble, le nouveau propriétaire ne peut expulser le locataire qui possède un bail notarié ou enregistré.
Patrice