Je pense le pb plus profond que le simple manque de leaders....historiquement, c'est en très grande partie une profession de subordonnés, aux ordres du médecin et qui plus est très féminisée, ce qui n'augure rien de bon question valorisation du métier....il suffit de regarder les boulots en voie de féminisation, à chaque fois ils sont dévalorisés.
Ensuite, le manque de perception de la profession en tant qu'entité autonome...ah oui, pour râler cela râle...mais c'est tout...on râle dans le service contre le médecin qui gnagnagna n'a pas rempli la bonne ordo et gnagna a modifié le ttt sans rien dire....et c'est tout.On va râler contre lui, ou la surveillante oh pardon le cadre infirmier oh pardon le cadre de santé....et cela va s'arrêter là.On ronchonne et c'est tout....beaucoup de paroles, féminisation oblige, pas beaucoup d'actions...
Les mouvements ci et là ?Souvent des feux de paille-pour ne pas dire toujours-aucune synergie et coordination...les politiques l'ont bien compris, et même la CPAM, que nous sommes une profession inoffensive par ses actions...je cite souvent les kinés car je travaille avec certains d'entre eux, leur professionalisme ne fait que ressortir notre amateurisme....les médecins ne les toisent pas de haut, ils sont moins nombreux que nous mais savent parfaitement faire valoir leurs revendications (la demi-heure de soins infirmiers est à 7,95, eux ils ont négocié à partir de 16 euros la demi-heure, en clair aux yeux de la sécu on vaut deux fois moins)...et quand ils prennent un patient avec 10 minutes de retard celui-ci ne dit pas "vous êtes en retard, comme cela se fait ?"....
Notre profession n'a aucune cohésion, et ses soubresauts ne sont que cela...des soubresauts.La mentalité n'est pas à la cohésion, c'est un vice de formation.
