Chimiothérapies et dépression


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Brave Heart
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Date du message : lundi 19 décembre 2016 à 23h56


Les patients dépressifs répondent moins bien à la chimiothérapie

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Une protéine qui stimule l’activité cérébrale jouerait un rôle primordial sur la réponse des patients sous chimiothérapie d’après une étude chinoise présentée lors du congrès de l’European Society of Medical Oncology (ESMO) qui a eu lieu cette année à Singapour.

Des troubles de l'humeur sont souvent observés chez les personnes atteintes de cancer, en particulier chez ceux en phase terminale. Des travaux ont donc été menés à l’hôpital de l’université à Zhengzhou, en Chine, pour découvrir si l’état dépressif pouvait influencer les résultats des traitements chez les individus atteints d’un cancer du poumon avancé. Les scientifiques ont également regardé si un lien pouvait être établi avec le facteur neurotrophique issu du cerveau (baptisé BDNF), essentiel pour les fonctions du système nerveux central et déjà été associé à des problèmes mentaux.

Les chercheurs ont ainsi recruté 186 patients nouvellement diagnostiqués qui ont reçu un traitement par chimiothérapie. L'état psychique des participants a été évalué le jour avant le début des traitements. D’autres données ont également été collectées notamment sur leur qualité de vie et leur taux de survie.

Un facteur lié à la dépression qui change la donne

D’après les chiffres, les personnes dont le cancer s’est métastasé sont ceux qui s’avéraient les plus dépressifs. De même, cet état était aussi lié à une baisse sévère de leur tolérance avec la chimiothérapie car ils vomissaient davantage, présentaient moins de lymphocytes et restaient hospitalisés plus longtemps. Une dépression sévère avait un impact encore plus important, provoquant une accélération de l’aggravation de la maladie.

En allant plus loin, les scientifiques ont pu observer que le facteur BDNF augmentait nettement le nombre de cellules tumorales détruites via les traitements anticancéreux. Or, ce facteur est présent à des taux plus faibles dans le sang chez les individus dépressifs, ce qui réduit leurs chances de survie.

Pour le Pr Yufeng Wu, auteur principal de l’étude, la conclusion est claire : « Il est crucial que les médecins prêtent davantage attention à l’humeur et l’état émotionnel des patients ». Le but à présent des spécialistes est de prescrire des médicaments comme la fluoxetine aux patients dépressifs et d’étudier leur sensibilité à la chimiothérapie par la suite. Des recherches « sont nécessaires pour établir les effets des différents antidépresseurs sur les taux de BDNF », commente le Dr Ravindran Kanesvaran, oncologue à l’école de médecine Duke-NUS, à Singapour.

"la bonté est le signe distinctif d’un esprit supérieur" Beethoven
" Le comble de l’intelligence, c’est la bonté " Proust

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bibi
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Date du message : mercredi 21 décembre 2016 à 13h25


bon ,et bien maintenant c'est prouvé !

Ce n'est pas parce que l'erreur se propage qu'elle devient vérité. Gandhi