informations sur la relation soignant/famille/patient au domicile

Bonjour,
Je suis étudiante en fin de formation et je m'interroge actuellement sur la triade (soignant/patient/famille). Pouvez-vous me donner quelques informations et répondre à ces quelques questions s'il vous plaît ? :
- Comment l'infirmier intègrent la famille ou proches dans le lien thérapeutique qui le lie au patient ?
- Quel est votre regard en tant qu' IDEL sur cette relation triangulaire ?
- Est ce que la famille est pour vous, un partenaire ou un frein ?
- Quels difficultés rencontrent-ils souvent dans les rapports avec la famille ?
- Est ce qu'il vous ait arrivé de demander au proche de sortir de la pièce où se passe le soin si celui-ci gênait la prise en charge ?
- Quels sont les limites de cette relation triangulaire ?
- En tant qu'infirmier à domicile, porte-t-on la même attention au patient et à sa famille ?

Je vous remercie de vos éléments de réponse.

Bonjour
tes questions ne sont pas très précises à mon avis

A domicile ,il y a des familles impliquées et d'autres pas du tout ,nos attitudes vont de pair avec les leurs !
1/ Nous réalisons les soins chez le patient ou chez sa famille ,la relation est donc différente aux soins en structures ,et donc c'est plutot la famille qui nous intègre dans les soins
ils sont soit demandeurs d'infos soit "ils savent tout"!!
2/ la relation avec eux peut être d'une grande aide pour les soins du patient ou au contraire une complication
3/ il ne m'ai jamais arrivé de demander à la famille de sortir de la pièce de soin ,ils le font d'eux même ou pas du tout mais ils sont chez eux
Je les avertis parfois que s'ils sont sensibles ils devraient mieux quitter la pièce suivant le soin
4/ l'attention envers le patient est la priorité mais il faut aussi avoir de bonnes relations et un suivi avec la famille comme ca devrait l’être aussi en structure si les ide avaient un peu plus de temps à leur consacrer
Nous avons ,nous ,la possibilité de prendre aussi du temps pour la famille qui passe parfois plus de temps avec le patient que nous à la différence des structures ,nous les "éduquons "par ce fait même aux soins qu'ils peuvent être amenés à réaliser en notre absence

Comment TU parles trop bien bibi!!!
Pas mieux pour moi

Merci d'avoir pris le temps de me répondre. En effet, excusez moi de l'imprécision de mes questions. Je suis d'accord avec vos propos. Ce n'est pas toujours évident, le domicile qui devient à la fois lieu de vie privée et lieu de soins. Peut-être que cela prend du temps au patient et sa famille de s'y faire ?

- Cependant, si d'après votre expérience vous estimez que c'est la famille qui intègrent les soignants dans les soins, Comment peut-on expliquer la méfiance des proches du patient à l'égard des soignants ?
En fait, j'ai toujours pensé que la proximité au domicile rendait la relation thérapeutique plus simple à vivre.

- Vous dites également que vos attitudes vont de pairs avec les leurs.
Doit-on penser que si le proche est méfiant ou anxieux, en colère, accueillant ou ouvert, vous conduirez à avoir la même attitude ? à avoir les même émotions ?

- Ou est -ce plutôt des attitudes "correctives" en vue de tendre la relation vers quelque chose de plus positif ?

- Pensez -vous que la relation est plus complexe s'il s'agit de parents d'enfants malades ?

- Sur le nombre total de patients que vous prenez en charge, vous estimez à combien le pourcentage des proches avec qui les soins à domicile se passent bien ? (en majorité ou minorité ?)

Pardonnez la maladresse de mes interrogations. Merci !!!

Citation :

- Cependant, si d'après votre expérience vous estimez que c'est la famille qui intègrent les soignants dans les soins, Comment peut-on expliquer la méfiance des proches du patient à l'égard des soignants ?
En fait, j'ai toujours pensé que la proximité au domicile rendait la relation thérapeutique plus simple à vivre.

Dans la majorité des cas ,oui à domicile les soins sont mieux vécus ,il s'instaure un climat de confiance et souvent même plus
Le patient est plus détendu
Du coté des proches ,souvent très demandeurs d'informations ce n'est pas toujours simple mais notre rôle de soignant doit être "pointu"
Si nous répondons de façon détaillées ,la confiance va s'établir et le climat devient plus convivial
Mais parfois nous ne pouvons répondre soit parce que tout simplement nous ne connaissons pas la réponse ,soit car ne les connaissant pas suffisamment nous ne pouvons tout dire (comme eux d'ailleurs) .
A domicile les patients sont chez eux et généralement on se plie à leurs demandes qui ne sont pas toujours simples
En structure le patient a une attitude de soumissions en majorité

Citation :

- Vous dites également que vos attitudes vont de pairs avec les leurs.
Doit-on penser que si le proche est méfiant ou anxieux, en colère, accueillant ou ouvert, vous conduirez à avoir la même attitude ? à avoir les même émotions ?

- Ou est -ce plutôt des attitudes "correctives" en vue de tendre la relation vers quelque chose de plus positif ?

Nous agissons de pair dans le sens ou nous adaptons nos attitudes en fonction des leurs ,donc oui attitude corrective
Il arrive que certains proches nous stressent et là le soin devient très complexe et parfois même désagréable pour nous
un exemple tout simple : le fait de ne pas tacher un fauteuil ou un drap ,de ne pas poser nos affaires à tel endroit ou de travailler dans un lieu insalubre
certains proches nous disent parfois qu'ils ont changé d'ide pour telle ou telle raison (parfois injustifiée) et là c'est nous qui stressons si la
cause est injustifiée
en général oui
j'ai eu le cas d'un simple retrait de points près de l’œil avec un père qui n'arrivait pas à calmer son enfant ,l'enfant criait tellement et gigotait tellement que je n'ai pas pu retirer un seul point !
il a du aller à l'hosto pour les faire retirer car là le père n'était pas à coté !

Citation :

- Sur le nombre total de patients que vous prenez en charge, vous estimez à combien le pourcentage des proches avec qui les soins à domicile se passent bien ? (en majorité ou minorité ?)