Surcharge - infirmière libéral


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Lacher84
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Date du message : vendredi 28 mai 2021 à 17h30


"La colère monte, en ville et dans les hôpitaux, chez le personnel soignant. Manque de moyens et manque de personnel pressent ceux et celles qui doivent prendre soin des autres. Leurs conditions de travail se dégradent, leur santé aussi, de même que la qualité des soins qu’ils délivrent. Parmi les soignants en souffrance, et en colère : les infirmières. Anne est en libéral depuis sept ans. Elle a choisi de quitter l’hôpital en 2009 pour fuir la dégradation des conditions de travail et l’impossibilité de prendre du temps avec les patients. Mais aujourd’hui, son travail est menacé. Elle dénonce « une « ubérisation » de notre système de santé ». Témoignage.

Je m’appelle Anne1, j’ai 50 ans et dans deux ou trois ans, je n’aurai plus rien à cause des politiciens qui auront vendu, bradé, déprécié mon métier. Comme je suis infirmière en « libéral », j’aurais cotisé énormément pour ne rien avoir niveau chômage ! Oui, je suis en colère : j’ai fait trois ans d’études et je m’entends aujourd’hui dire que je ne vaux rien.

« On court partout, on n’a même pas le temps de manger »
migraine travail
Les infirmiers libéraux sont dans la tourmente...

J’avais un peu plus de 30 ans quand j’ai décidé de reprendre des études pour devenir infirmière. Je venais d’accompagner ma propre grand-mère jusqu’à sa mort, et j’ai réalisé que je voulais faire un métier qui me permette de prendre soin des autres. J’ai obtenu mon diplôme en 2002. J’étais très motivée par mon travail, vraiment heureuse de faire ce métier même si je voyais des collègues, de plus en plus nombreux, partir à cause d’un burn-out, ou d’une maladie ; sans être remplacés, évidemment. À partir de 2008, les conditions de travail se sont franchement dégradées dans l’hôpital où je travaillais. Et la situation n’a cessé d’empirer : nous sommes moins nombreux, avec l’obligation de faire toujours plus, et plus vite.

Nous courons partout, nous n’avons pas le temps d’être avec les patients. Nous devenons des techniciens du soin, avec des tas de documents administratifs à remplir. Il faut détailler tous les actes de soin : prises de sang, bilans sanguins, changements de pansement... Il faut aussi récupérer les dossiers des malades qui doivent sortir, faire des transmissions aux autres services auxquels les malades sont confrontés au cours de leur hospitalisation.... Toutes ces tâches purement administratives prennent environ deux heures par jour, à trouver en plus du travail auprès des patients. Nous les effectuons au pas de course, comme les transmissions orales qu’il faut faire quotidiennement. Beaucoup d’infirmières prennent sur leur pause déjeuner pour remplir la paperasse. Combien n’ont même pas le temps de manger ?"

Cet extrait résume parfaitement ma situation actuelle. C'est difficile, mais j'envoie tous mon soutiens et courage à mes collègue infirmières et infirmiers.
Excellente journée
Lacher84

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bibi
Administratrice

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Date du message : samedi 29 mai 2021 à 14h35


oui ,les ide sont toujours aussi mal considérées mais pourquoi ?
la cause principale est que nous sommes incapables de nous entendre entre nous pour faire poids
la seule fois où ca a porté c'était pour les quota et grâce à la base qui s'est mobilisée en bloc mais les syndicats ont ensuite repris la main et se sont enferrés avec des accords minables
les ide rouspètent beaucoup sur le net mais quand il s'agit de bouger plus personne n'est disponible