Pharmaciens, sages-femmes et infirmiers pourraient être bientôt habilités à prescrire et à pratiquer
Monday 6 May 2013 par brigitte bibi13
Paris le lundi 29 avril 2013 - Mardi dernier, lors d’un débat organisé au Sénat autour de la politique vaccinale, Marisol Touraine a envisagé la possibilité d’autoriser plusieurs catégorie de professionnels de santé à vacciner la population. Cette solution permettrait, selon elle, de lutter contre « les réticences à la vaccination » et de pallier « le manque de lisibilité des recommandations ».
Dans un récent rapport sur les Français et la vaccination, l’Institut de veille sanitaire (InVS) indique qu’« en 2012, les objectifs de santé publique, au moins 95 % de la population protégée, ne sont pas atteints pour la plupart des vaccinations ». Le taux de vaccination contre la rougeole ne s’élève actuellement qu’à 89 % chez l’enfant de un an, celle du BCG à 79 % chez les bébés de neuf mois en région parisienne (et seulement 30 à 40 % dans le reste du pays), celle du pneumocoque à 89 %, celle du méningocoque à 51 % et celle de l’hépatite B à 66 %. La vaccination contre la coqueluche, vivement conseillée à l'entourage des nourrissons, chez l’adolescent et le jeune adulte est également très restreinte. Quant aux rappels du tétanos, diphtérie et polio, seuls 30 à 60% des adultes le réalisent.
Parmi les pistes avancées par la ministre des Affaires sociales et de la Santé pour améliorer la situation, la liste des professionnels habilités à vacciner pourrait être étendue aux sages-femmes, aux infirmiers et aux pharmaciens.
Au sein d’une pharmacie, les sages-femmes et les infirmiers pourraient ainsi assurer la vaccination de l’entourage des femmes enceintes. De même, les pharmaciens seraient autorisés de leur propre initiative à effectuer les rappels de vaccination chez les adultes.
En outre, pour favoriser « une meilleure adhésion » des Français, Marisol Touraine mise sur un assouplissement du schéma vaccinal avec moins d’injections à prévoir et des rendez-vous vaccinaux à âge fixe. La mise en place d’un carnet de vaccination électronique viendrait s’ajouter à cet effort de simplification. Enfin, la ministre annonce le lancement d’une campagne d’information grand public qui fera la part belle aux « techniques modernes » comme les réseaux sociaux.
AC
Source : www.jim.fr