Actualités pour les infirmières libérales

Retrouvez sur cet espace les actualités dénichées sur le web et concernant la profession d'infirmier(e) libérale. Nous remercions les sites d'origine pour leurs articles.

Grands oubliés de la vaccination, les infirmiers libéraux dénoncent une aberration

Thursday 25 March 2021 par Brigitte Femenia

Catégorie : actualité infirmier(e)s

RENFORT - Les infirmiers libéraux, en première ligne dans la bataille contre l'épidémie de Covid-19, ne sont toujours pas autorisés à vacciner leurs patients. Une aberration pour ces professionnels de santés.

M.D. - 

Le gouvernement veut accélérer la vaccination contre le Covid-19. Encore faut-il avoir suffisamment de doses, mais aussi de bras. À ce jour, 6,1 millions de personnes ont reçu au moins une injection, dont 2,4 millions leurs deux doses. L'objectif est toujours d'avoir vacciné 10 millions de Français mi-avril, 20 millions mi-mai, puis 30 millions à la mi-juin. Mais il va falloir tenir la cadence. Et à l'instar des vétérinaires, eux-aussi mis sur la touche jusqu'à présent, les infirmiers libéraux souhaitent prêter main forte et ne comprennent pas pourquoi on ne fait pas appel à eux. Au nombre de 130.000 dans l’Hexagone, leur apport semble pourtant indispensable pour parvenir aux objectifs fixés par l'exécutif.

En première ligne dans la lutte contre le Covid-19 depuis plus d’un an, Carine Gaillard, infirmière libérale à Saint-Loubès, parcourt 150 kilomètres chaque jour pour se rendre au chevet de ses patients. Mais la soignante attend toujours le feu vert des autorités afin d’être autorisée à procéder aux injections. "On ne peut pas vacciner alors qu’il y a une réelle demande", déplore cette professionnelle de santé, qui vaccine ses patients contre la grippe depuis dix ans. Aberrant, dit-elle, d’autant que sa patientèle est constituée principalement de profils à risques. "La plupart du temps, ces personnes font appel à des soins à domicile, car elles ne peuvent pas se déplacer", souligne la soignante.

Les infirmiers sont tout à fait capables, et parfois même mieux que nous,- Le Dr Nathalie Meyer, médecin généraliste à Lormont

C’est le cas justement de Maria, 92 ans, qui habite chez sa fille. La nonagénaire est éligible au vaccin contre le Covid-19. Mais elle se déplace en fauteuil roulant et difficile pour elle de se rendre dans un centre de vaccination du fait de son état de santé. "Les pharmaciens et même les vétérinaires peuvent vacciner, alors pourquoi pas les infirmières ? C’est totalement absurde", fulmine son gendre. Surtout que, selon Carine Gaillard, ce serait relativement simple à mettre en place. "On pourrait imaginer faire des tournées dédiées uniquement à la vaccination, comme c’est déjà le cas pour les tests antigéniques ou les PCR", soutient elle .

 

Source : www.lci.fr

Auteur : M.D

La cotation AMI 3,9 en 2 minutes par Hélène Ferrand, formatrice chez Enzym formation.

Thursday 25 March 2021 par CEDRIC PUIROUX

 

 

AMI 3,9 Séance de surveillance clinique et d’accompagnent post-opératoire Depuis le 01 Janvier 2021, un petit nouveau a fait son entrée dans notre belle NGAP . Si vous voulez le situer, il sera au chapitre II du titre XVI sous l’Article 7. Sa petite dénomination est : Séance de surveillance clinique et d’accompagnent post-opératoire, avec un coefficient de 3,9, un AMI 3,9 quoi !

 

 

 

 

Source : enzym.fr

Auteur : Hélène Ferrand

Quand l’ONI analyse les « fraudes » et autres indus de la profession infirmière…

Sunday 21 March 2021 par Brigitte Femenia

Catégorie : actualité infirmier(e)s

Régulièrement, des infirmières libérales font la une de l’actualité, et le plus souvent, il s’agit de mettre en avant des procédures en réclamation d’indus ou encore des suspicions de fraudes. C’est contre ce phénomène que veut lutter une commission de l’Assemblée Nationale, qui avait invité l’Ordre National des Infirmiers à s’exprimer sur le sujet.

 

L’Ordre National des Infirmiers, un ordre professionnel légitime ?

Le mercredi 22 juillet 2020, la commission d’enquête relative à la lutte contre les fraudes aux prestations sociales de l’Assemblée Nationale organisait une table ronde réunissant les représentants de différents ordres professionnels, dont M. Patrick Chamboredon, président de l’Ordre National des Infirmiers (ONI). Il s’agissait de s’interroger sur l’origine des fraudes mais aussi des procédures en indus, afin d’identifier les problématiques à solutionner et les situations plus complexes.

Le président de l’ONI a expliqué que le manque de moyens pouvait expliquer qu’il ne disposait pas d’état détaillé de ces fraudes. Il souligne aussi que bien que l’inscription à l’ONI soit obligatoire pour exercer en tant qu’infirmière libérale, 10 % de la profession ne l’est pas, rendant difficile le contrôle de leur activité. Enfin M Chamboredon souligne que cette situation (la non-inscription à l’Ordre) pourrait se dégrader dans les années à venir. « La loi relative à l’organisation et à la transformation du système de santé, dite OTSS, en permettant l’exercice mixte, salarié et libéral, amplifiera le problème, la moitié seulement des quelque 700 000 infirmiers hospitaliers étant inscrits au tableau de l’Ordre. » Pourquoi les infirmières libérales et hospitalières ne s’inscrivent pas à l’ordre ? Sans répondre à la question, le président de l’ONI reconnait que cela pose de nombreux problèmes.

Pourquoi les infirmières libérales se rendent-elles coupables d’indus ?

Pour le président de l’ordre, « Surfacturations et actes indus concernent aussi certains infirmiers. La nomenclature, pour ce qui concerne les infirmiers, est également dépassée. ». Il regrette la politique en la matière, soulignant qu’il vaudrait mieux « prévenir que réprimer ». Cependant, il déplore l’absence de relation entres les représentations régionales de l’ordre et la CPAM. Pour lui, c’est un triste constat, contre lequel il faut rapidement trouver une solution, puisque cette absence de contacts ne permettent pas à l’ordre de connaitre les faits reprochés aux infirmières et infirmiers libéraux. Pour M Chamboredon, « De meilleures relations rendraient plus efficace la lutte contre la fraude, grâce à la prévention. »

 

D’un autre côté il dénonce que la lutte contre la fraude soit ramenée à une « simple politique du chiffre ». Il regrette le manque de procédure personnalisée, notamment lorsque l’Assurance Maladie fixe un plafond de chiffre d’affaires annuel , sans tenir compte des spécificités de certaines infirmières libérales (prise en charge de populations particulières, travail de nuit, …).

L’ONI pour une plus grande concertation avec l’Assurance Maladie

Enfin, l’ONI dénonce les méthodes employées par l’Assurance Maladie, lorsqu’il s’agit de mener une procédure en réclamation d’indus auprès des infirmières libérales. Comment justifier visiter des octogénaires, deux à trois ans après les soins prodigués par l’infirmière libérale ? M Chamboredon a donc misé une grande partie de ses propos sur un manque de dialogue entre la profession et les autorités sanitaires. D’autre part, il s’indigne que « la CNAM a indiqué qu’elle ne déconventionnerait pas les infirmiers libéraux qui ne sont pas inscrits à l’ordre ». Pour lui cette prise de position est intolérable remettant en cause la gestion des fonds publics, la garantie de la qualité de l’offre de soins mais aussi des questions plus concrètes encore, comme la problématique des assurances professionnelles, qui ne peuvent être contractées en raison de cette non-inscription.

Et pour lutter contre les fraudes et les indus, le président de l’ONI insiste sur la nécessité d’agir à tous les niveaux, en créant une relation durable entre l’ordre et les autorités sanitaires. « Peut-être la situation insatisfaisante actuelle tient-elle à ce qu’il n’y a de paramédicaux ni dans les agences régionales de santé ni au sein des CPAM. »

Source : www.albus.fr

Auteur : Pénélope

Pourquoi devenir infirmière libérale est de plus en plus attrayant ?

Sunday 21 March 2021 par Brigitte Femenia

Catégorie : actualité infirmier(e)s

Une simple étude de la démographie de la profession infirmière souligne, que de plus en plus de candidates osent franchir le cap en devenant infirmières libérales. Cette évolution est constante depuis des années, posant une question essentielle : pourquoi choisir de devenir infirmière libérale ?

Devenir infirmière libérale, une authentique vocation ou une réelle opportunité ?

 

La profession infirmière reste souvent présentée comme une vocation. Qu’en est-il s’agissant des infirmières et infirmiers libéraux ? En pratique, la mission des infirmières libérales reste comparable à celle de leurs consœurs et confrères hospitaliers, même si soigner les patientes et patients à domicile se distingue de l’activité hospitalière. En dehors des spécificités de l’exercice libéral de l’art infirmier, l’IDEL fait aussi le choix de l’indépendance et de l’autonomie, impliquant de nombreuses contraintes (gestion de son cabinet infirmier, gestion de la facturation et des indus, continuité des soins et repos/congés de l’infirmière libérale, …) et risques (statut d’indépendante, procédure en réclamation d’indus, ….).

Et devenir infirmière libérale suppose aussi d’avoir acquis une expérience professionnelle significative, une des conditions pour pouvoir créer son cabinet infirmier ou rejoindre un cabinet existant. Il n’est donc pas étonnant, dans ces conditions, que la moyenne d’âge des infirmières et infirmiers libéraux, calculée par la Dress à 45,1 ans en 2019, soit plus élevée que pour l’ensemble de la profession. En revanche, force est de constater que devenir infirmière libérale attire de plus en plus de candidates et de candidats depuis de nombreuses années.

Infirmière libérale, une attractivité de plus en plus forte 

Ainsi, on comptabilisait en 2000, 57.493 infirmières et infirmiers libéraux, qui représentaient alors 14.46 % de l’ensemble de la profession (397.506 infirmières et infirmiers). 20 ans plus tard, en 2019, les IDEL(s) étaient au nombre de 131.575, soit 17.68 % des 744.307 infirmières et infirmiers de France.

Entre 2000 et 2019, le nombre d’infirmières libérales a plus que doublé (+128.85 %) alors que la profession dans son ensemble ne progressait que de 87.24 %.

Cette attractivité du statut libéral pour la profession infirmière s’est traduit par la hausse des créations de cabinets infirmiers d’une part mais aussi par un nombre de plus en plus élevé d’IDEL(s) remplaçantes d’autre part. Cette tendance haussière du nombre d’IDEL(s) n’a pas été sans conséquence notamment lors de l’avenant de 2008 à la convention infirmière, lorsqu’il s’est agi de lutter contre les « déserts médicaux » et d’optimiser la répartition de l’offre de soins. En 2011, l’avenant 3 créait même, pour la première fois, un zonage pour l’installation des infirmières et infirmiers libéraux.

Pourquoi décide-t-on de devenir infirmière libérale ?

 

Si la vocation explique une partie des inscriptions en IFSI chaque année, comment peut-on expliquer cette hausse de l’attractivité de l’exercice libéral ? De grandes pistes peuvent être soulignées, même si aucune étude d’envergure n’a été réalisée sur le sujet.

D’un côté, le statut même de l’exercice libéral peut justifier la décision de certaines infirmières et infirmiers de « franchir le pas ». La recherche d’indépendance, de plus d’autonomie ou la quête d’un sens nouveau à son exercice professionnel sont autant de raisons qui peuvent expliquer ces nouvelles vocations de plus en plus nombreuses. Devenir infirmière libérale représente aussi un choix de vie avec des contraintes lourdes et pesantes au quotidien.

D’un autre côté, certains acteurs du domaine médical soulignent que de plus en plus d’infirmières décident de s’installer en libéral, et ce indépendamment de la forme et du statut (Maisons de santé pluriprofessionnelle, création d’un cabinet infirmier, Remplacement puis collaboration, …) pour s’extirper du domaine hospitalier. Ce dernier est en effet souvent décrié à cause des conditions de travail dégradées et à une chronique absence de moyens tant financiers que matériels.

Toujours est-il, qu’en affichant son ambition de renforcer l’attractivité du métier d’infirmière hospitalière, le ministère de la Santé peut, de manière indirecte, remettre en cause cette attractivité dans les années à venir. D’autres problématiques verront alors le jour….

Source : www.albus.fr

Auteur : Penelope

Vaccination Covid, la colère des infirmières libérales : “tous les jours, les patients nous demanden

Friday 12 March 2021 par Brigitte Femenia

Les pharmaciens ont obtenu le droit de vacciner la population contre le Covid-19. On parle des dentistes et des vétérinaires, mais les infirmiers et infirmières sont-ils exclus ? Ils n'ont pas le droit de commander de flacon de vaccin en pharmacie. Leur incompréhension est forte.

Vaccination contre le Covid-19 : les infirmiers en colère

"Les vaccins arrivent et c'est parti dans la tête des gens. Ils ont compris qu'il faut s'y mettre si on veut sortir de tout ça. On parle de 5 millions de doses en avril et comment ils vont faire sans nous ? C'est dingue de monter les uns contre les autres alors qu'on a besoin de tout le monde ! Il n'y a pas que les docteurs, médecins ou pharmaciens qui savent piquer. Les vétérinaires doivent y aller bien sûr ! Ils le font au Canada. Les kinés et les sages-femmes aussi et NOUS !"

Il ne décolère pas, Sébastien Barbier, le président d'Urgences Infirmières 14, l'association des infirmières et infirmiers libéraux du Calvados. Avec les 150 infirmiers et infirmières qu'il représente dans le département, il a organisé les drives de dépistages sur Caen depuis le début de la crise sanitaire. Depuis cet été, ils testent à tour de bras. "Et dans des conditions parfois difficiles. Mais on a foncé parce qu'il n'y a pas le choix. Il faut le faire".

Les drives fonctionnent 6 heures par jour, sauf le dimanche. La Normandie est bien dotée et ce n'est pas le cas partout. Pour un test, ils sont rémunérés à l'acte, quelques euros. "Je peux vous dire que ce n'est pas pour l'argent. C'est clair."

Après cette permanence au drive, ou avant le matin très tôt selon les cas, les infirmiers assurent aussi leur tournée en patientèle. Les journées sont parfois interminables et la vie de famille en a pris un coup. 

Tout cet hiver, dans le froid et le vent au drive de Beaulieu-d'Ornano, on est venu tous les jours. On n'a même pas de toilettes sur place, ni un espace clos et chauffé. J'ai pleuré pour un algéco à la préfecture. Et là, on est balayé d'un revers de main ? Pas de confiance pour nous autoriser à vacciner ? Je peux vous dire que ça fait mal et la colère est grande.

Sébastien Barbier, Urgences infirmières 14

Sorti le 4 mars dernier, le décret du gouvernement ne les autorise pas à vacciner sans "ordonnance". Les infirmiers n'ont donc aucune autonomie et ne peuvent pas commander des flacons en pharmacie comme c'est le cas depuis très longtemps pour la grippe classique.

Les infirmiers et la vaccination contre le Covid-19 : "les patients nous demandent à être vaccinés à domicile"

"On est cantonnés à aller servir dans les centres de vaccination débordés. Mais tous les jours, à domicile, les patients nous demandent à être vaccinés chez eux. Ils ne comprennent pas pourquoi on ne peut pas leur apporter ce service. On est avec des gens souvent âgés, avec des comorbidités et cloués à domiciles. Personne n'est vacciné, c'est dingue de constater ça", explique Sébastien Barbier.

La Haute Autorité de Santé serait en train de regarder le dossier de plus près : depuis une semaine la colère des infirmières remonte jusqu'au ministère. "Qui a fait cette boulette ? On se demande si ça n'est pas juste une histoire de lobbying ! C'est certain qu'on n'est pas beaucoup représenté(e)s à l'Assemblée nationale contrairement aux médecins ou aux pharmaciens."

C'est une goutte d'eau, ceux qui sont vaccinés, jusqu'à maintenant. Le plus gros du travail reste à faire. Comment peuvent-ils se passer de nous ? Ils sont en train de faire de la médecine, mais pas de la santé publique. C'est inimaginable ce qu'on entend chez les gens. Ils ont envie d'être vaccinés, maintenant ! Il faut y aller là, tout de suite et vite. 400 personnes meurent par jour en ce moment, en France !

Sébastien Barbier, Urgences Infirmières 14

Lundi soir, une rencontre a eu lieu avec le Préfet du Calvados pour remonter le mécontentement. "On en fait des réunions, partout et avec tout le monde. Et on se retrouve encore à ce niveau. La colère est grande dans notre profession."

Source : france3-regions.francetvinfo.fr

Auteur : A.Huctin