Point marchés Janvier 2023
Nous avons le plaisir d'accompagner nos clients dans la gestion de leur patrimoine financier, et nous leur transmettons tous les trimestres nos convictions de marché.
Nous partageons avec vous nos convictions pour ce début d’année.
Les chocs de l’année 2022 : inflation record, politique monétaire sans précédent, conflits géopolitiques, ont baissé d’intensité, mais quelles sont les perspectives économiques pour 2023 ? N’oublions pas que de janvier à son point bas de septembre, nous étions sur une correction de l’indice du CAC 40 de près de 20% !
Dans un tel environnement, les prévisions de croissance restent incertaines. Rappelons quel a été le rallye boursier de l’indice du CAC40 ces dernières semaines :
• Point bas : 5676 points le 29 septembre 2022 ;
• Point haut : 7083 points le 18 janvier 2023
Soit une hausse de plus de 24% sur cette courte période qui à notre sens, dans ce contexte que nous connaissons, ne change pas fondamentalement la tendance à venir de cette classe d’actifs. Une telle volatilité peut générer une certaine euphorie chez certains investisseurs mais une inquiétude chez d’autres.
En ce début d’année, l’indice a effectué sa plus belle remontée en 1 semaine depuis 2020, accompagné par des indices européens également haussiers :
• Stox 600 européen : +4,6% ;
• Dax allemand : + 4,93% ;
• Footsie britannique : +3,32%.
Malgré ces signes de confiance nous pensons que les marchés actions restent sous la menace d’une
récession probable. Et une telle volatilité de marché peut laisser survenir une forte correction brutale.
En Europe :
• La récession est moins forte qu’anticipée à court-terme, grâce au soutien budgétaire, au risque de crise énergétique pour cet hiver qui s’éloigne et à l’environnement extérieur en amélioration (récession américaine repoussée, réouverture de l’économie chinoise).
• Mais la BCE poursuit sa politique monétaire restrictive, les conditions de financement sont durcies, ce qui pourrait pénaliser les entreprises en 2023.
• Pour rappel, la BCE a relevé ses taux directeurs quatre fois depuis juillet 2022.
• L’environnement extérieur reste incertain (risques géopolitiques, situation toujours non résolue
sur le sujet du gaz).
Aux Etats-Unis :
• L'inflation est passée d'un pic de 9,1% en juin 2022 à 7,1% en novembre 2022, principalement en raison de la baisse des prix de l'énergie et des biens.
• Les ménages ont accrus leur recours au crédit, ils ont puisé dans leur épargne, les marchés du travail restent tendus.
• Pour l’instant l’économie américaine semble résistante, mais jusqu’à quand ?
La Chine :
• Elle vient de lever ses restrictions zéro covid, souhaitant privilégier une reprise économique avec notamment des soutiens accrus de son gouvernement pour stimuler la reprise de la consommation.
• Mais dans quelle mesure ce redémarrage de la 2ème puissance économique aura-t-il un effet sur les prix des matières premières (métaux, produits énergétiques) ?
Après une année 2022 difficile, les incertitudes restent nombreuses pour cette nouvelle année, c’est pourquoi nous pensons que l’engouement récent des marchés financiers doit encourager à la prudence. Nous sommes convaincus qu’à tout moment une étincelle pourra enflammer les marchés par un ou plusieurs mouvements brutaux.
Nous conservons les mêmes convictions qu’en septembre dernier et pensons que les classes d’actifs à privilégier sur la part de vos placements positionnés avec une prise de risque sont :
- les fonds alternatifs investis dans :
o l’immobilier (SCPI, SCI, OPCI),
o la dette privée,
o le capital investissement ;
- aussi nous pensons qu’il vaut mieux se positionner à l’écart des marchés obligataires qui
devraient souffrir de la remontée des taux ;
- et pour ceux d’entre vous investis en actions :
o envisager une sortie et/ou maintenir une diversification en terme de zones géographiques (en privilégiant les zones émergentes), de secteurs, de tailles de capitalisation et de style.
L’équipe du cabinet AVOIR CONSEIL
Les opinions émises correspondent à notre vision des marchés au moment de sa rédaction. Elles sont susceptibles
d’évoluer en fonction des conditions de marché et ne sauraient en aucun cas engager la responsabilité du cabinet.