L'infirmière est mourante ?


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Cet article a été publié le par brigitte bibi13 et a été consulté 3.526 fois.

L'infirmière est mourante ?


L’hôpital subit une nouvelle mutation. Déficitaires, les centres hospitaliers publics doivent diminuer leurs dépenses tout en augmentant leurs recettes. Une gestion rigoureuse permettra d’assainir la situation.Qui s’en chargeront : Médecins, infirmiers, ou spécialistes de gestion ?

La confrérie médicale est surpuissante et les gestionnaires de formation semblent les plus légitimes à manipuler recettes et dépenses. Les médecins vont s’improviser économistes ou les diplômés en gestion prendre une part active dans l’équilibre des comptes de l’hôpital...
Le corps infirmier semble en mauvaise posture dans le planning des orientations futures.

Quoi qu’il en soit, un moyen d’agir sur les dépenses est de diminuer la masse salariale.
La prescription étant la source de la quasi-totalité des soins, le médecin est intouchable.
Ce sont les petites mains qui perfusent et qui lavent les corps fébriles qui vont porter les mesures d’économie. Les infirmières seront, par exemple, des techniciennes adaptées à la polyvalence d’un pôle de services (mise en commun des moyens).
L’étape suivante est claire : on identifiera le poste où une infirmière est nécessaire (technicité), mais on cherchera surtout comment la remplacer avantageusement (rentabilité).
Il sera moins question d’organiser les soins mais bien plus de les gérer :les infirmiers seront remplacés par des techniciens et les cadres de santé par des gestionnaires.
En réalisant au passage une économie substantielle...

La qualité des soins résistera-t-elle ?
L’infirmière est garante de la qualité des soins, mais les paramédicaux sont déconsidérés. Il y a quelques jours un groupe d’infirmiers du pôle urgences du CHR a quitter prématurément une réunion : nous n’arrivions pas à nous faire entendre ni d’un encadrement médical ni d’une hiérarchie infirmière.
Une partie du corps infirmier a abdiquée. Beaucoup de jeunes diplômés quittent l’hôpital et se ruent vers le secteur libéral.
Les citoyens manquent d’informations ; Dans les hôpitaux de France aujourd’hui, des patients dorment sur des brancards par défaut de lits.
Demain un secteur de soin qui rapporte peu à l’hôpital pourrait être abandonné.

Un peu d’espoir...
Le patient-électeur pourra demain sanctionner une politique ultra-libérale en matière de santé ; L’agent hospitalier qui doit "prendre soin" devra s’arranger avec sa conscience, entre devoir de réserve et devoir d’assistance aux personnes.

Charles MOYAC. Infirmier du secteur public.

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