L’Ordre infirmier en grand désordre


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Cet article a été publié le par brigitte bibi13 et a été consulté 3.297 fois.

Paris, le mardi 8 mars 2011 – Au lendemain des déclarations de Nora Berra, secrétaire d’Etat à la Santé, qui tint à la mi février à assurer de son entier soutien l’ensemble des infirmiers « y compris ceux qui ne sont pas inscrits » au bureau de l’Ordre (soit plus de 80 % de ces professionnels), la présidente de cette instance avait rédigé sans attendre la réunion de son bureau une réponse cinglante. Elle reprocha ainsi au gouvernement à mots à peine couverts de jouer le jeu des détracteurs de l’Ordre. La précipitation avec laquelle Dominique Le Bœuf, présidente de l’Ordre Infirmier, choisit de diffuser son communiqué avait été rendue inévitable selon elle face à la rapidité de diffusion des informations sur la toile.

Attitude suicidaire
La légitimité de cette réponse rédigée au nom de tous n’a cependant pas été reconnue par l’ensemble des conseillers nationaux. Quatre d’entre eux ont en effet choisi de prendre la plume pour dénoncer la méthode de la présidente de l’Ordre. Mais plus encore, ils ont témoigné de l’existence d’une véritable crise intérieure. Le vice président de l’Ordre, Didier Borniche, le secrétaire général adjoint, Karim Mameri, le président du conseil départemental de Paris, Thierry Amouroux et le président du conseil régional Midi Pyrénéens, Christophe Bouchet déplorent en effet l’attitude de l’Ordre face à la demande quasi unanime des infirmières d’une baisse de la cotisation. « Entre une cotisation symbolique, et 75 euros, à nous de trouver un juste milieu, qui permette à l’ONI de fonctionner tout en étant d’un montant acceptable pour le plus grand nombre. Il y aura toujours une minorité d’irréductibles, comme chez les médecins ou avocats, qui refuseront de cotiser, quelque soit le prix. Et une autre minorité qui cotisera toujours car elle est comme nous persuadée de l’importance de l’ONI. Mais la majorité de nos consoeurs et confrères infirmier(e)s cherchent encore leur place à l’Ordre. L’action de l’ONI doit donc être plus visible et soutenue, et sa cotisation baissée. Si la cotisation est plus basse, nous aurons plus d’inscrits » écrivent-ils sans ambages. Ils regrettent par ailleurs le ton accusateur des communiqués de l’ONI à l’égard du gouvernement et vont même jusqu’à déplorer une « attitude suicidaire ».

Trente euros sinon rien !
Face à cette fronde, la présidente de l’ONI a rappelé aux membres du conseil qu’il leur appartenait de faire valoir leurs vues lors de la prochaine réunion du conseil du 29 mars dont l’objectif est de fixer le montant de la prochaine cotisation.

Pour le gouvernement, les trente euros ne doivent pas être dépassés.


Aurélie Haroche

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