Pour avoir voulu vivre au dessus de ses moyens à travers des dépenses inconsidérées, et pour ne pas avoir voulu entendre pendant 2 ans le fort mécontentement de la profession, le Conseil de l’Ordre vient de signer son arrêt de mort.
Avec un déficit estimé autour de 7, 2 millions d'euros à la fin de son second exercice, l’ordre est désormais acculé à devoir éponger ses dettes lors de sa troisième campagne de relance des cotisations qui va débuter prochainement.
Trop tard, c’est fini
En effet, face au précipice qui désormais l’attire inéluctablement, son conseil d’administration a décidé de le faire entrer en soins palliatifs. La baisse de la cotisation à 30 € annoncée pour les salariés ne correspond ni plus ni moins qu’à l’application d’un cautère sur une jambe de bois. Pour retrouver l’équilibre financier, il faudrait que toute la profession (500 000) accepte de s’inscrire en 2011, et de payer une cotisation alors qu’après 2 ans de chantage et de pression, l’Ordre n’a seulement réussi à en faire rentrer sous son joug que 10%.
Mission impossible.
La CFTC s’insurge et appelle tou(te)s les infirmièr(e)s à continuer à boycotter un ORDRE qui pendant 2 ans les a mené en bateau et qui désormais ferait soudainement appel à la mendicité pour uniquement payer les dettes aventureuses qui ont été engagées.
La CFTC dénonce la pression permanente de certaines directions pour que les jeunes infirmièr(e)s notamment, paient leur cotisation sous peine de ne pas être embauché(e)s,
La CFTC rappelle
• Que le décret prévu à l’article 63 de la loi HPST pour une inscription automatique n’est jamais paru et qu’ainsi les infirmières ne sont pas à ce jour en exercice illégal de leur profession ;
• Que le décret en Conseil d’Etat validant le code déontologique présenté par l’Ordre (droits et devoirs et éthiques de la profession) est resté sans réponse.
La CFTC, se réjouit, enfin, de la réaction rapide et des propos tenus par la Secrétaire d’Etat NORA BERRA, annonçant "qu’elle ne contraindra pas" les infirmières à adhérer à l’Ordre.
La CFTC est désormais prête à discuter avec l’ensemble des partenaires sociaux et les Pouvoirs Publics des missions qui pourraient être étendues au Haut Conseil des Professions ParaMédicales.