trois médicaments anticoagulants dans le collimateur


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Cet article a été publié le par brigitte bibi13 et a été consulté 3.964 fois.

Les autorités sanitaires mettent en garde contre les risques d'hémorragies entraînés par une nouvelle classe d'anticoagulants (NACO), apparus depuis 2008, le plus souvent prescrits pour prévenir les risques d'accident vasculaire cérébral (AVC). Trois médicaments sont concernés : Eliquis (Bristol-Myers Squibb et Pfizer), Pradaxa (Boehringer Ingelheim) et Xarelto (Bayer Santé).

L'Agence du médicament (ANSM) vient d'envoyer un courrier aux médecins les mettant en garde contre les facteurs risques de ces NACO et les précautions à prendre pour limiter le risque de saignement. Elle promet de surveiller ces prochains mois les volumes de ventes. Un point sera par ailleurs fait sur ces trois médicaments en novembre avec l'examen de tous les événements enregistrés depuis 2008, à savoir les accidents liés à leur prise.

Pas question pour l'instant de remettre en cause leur autorisation de mise sur le marché

Un syndicat de professionnels de santé, le Syndicat des jeunes biologistes médicaux (SJBM), a annoncé pour sa part ce vendredi avoir adressé une lettre à la ministre de la Santé, Marisol Touraine pour «tirer la sonnette d'alarme» sur ces médicaments, estimant «souvent injustifiée» leur prescription face à leurs risques et à leur prix.

Si ces NACO font l'objet d'un suivi de sécurité important de la part de l'Agence européenne du médicament (EMA), il n'est toutefois pas question pour l'instant de remettre en cause leur autorisation de mise sur le marché. La lettre aux professionnels de santé diffusée la semaine dernière par l'Agence du médicament (ANSM) vise dans un premier temps à faire prendre conscience aux médecins prescripteurs que ces NACO ne sont pas moins à risque que les antocoagulants jusqu'à présent utilisés, les anti-vitamines K (AVK). Le dr Boudali, responsable de ce dossier à l'ANSM, souligne toutefois que «ces nouveaux médicaments entraînent, selon des études cliniques, moins de saignements intracrâniens que les AVK».

Selon le site de France Info, l'arrivée sur le marché d'une nouvelle molécule, le Pradaxa, en lieu et place du précédent anticoagulant, le Previscan, n'est pas sans risques. Le site d'informations a ainsi recueillis le témoignage d'un patient de 84 ans qui aurait fait une hémorragie interne après la prise de cette nouvelle génération d'anticoagulant.

Et selon le syndicat des jeunes biologistes médicaux, des cas comme le sien sont nombreux, avec parfois des conséquences dramatiques. L'ancien traitement pouvait lui aussi provoquer des hémorragies mais possédait un antidote bien connu des médecins. Au delà, les jeunes biologistes médicaux insistent sur le coût jugé «démesuré» de la prescription du Pradaxa: de 76 € par mois contre 12,5 € en moyenne pour la génération précédente des anticoagulants.

Le Pradaxa figurait déjà sur la liste des 59 médicaments sous surveillance en France, début 2011, par le ministère de la Santé.

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