A l’occasion d’une séance à l’Assemblée Nationale, la Ministre des Affaires Sociales et de la Santé a indiqué que l'avenir de l'Ordre Infirmier « est clairement menacé ».
Cette déclaration intervient après la convocation d’une soixantaines d’infirmières, sur instruction du tribunal de Mulhouse qui ne s'étaient pas inscrites à l'Ordre National Infirmier. Selon ces infirmières, « certaines ont été traitées comme de véritables criminelles, avec prises de photos et prises d'empreintes digitales ». On peut imaginer les séquelles psychologiques chez ces professionnels de la Santé dont certaines reconnaissent avoir des difficultés pour retourner au travail.
Interpelleé sur ce sujet par le député UMP du Haut-Rhin, la ministre des Affaires sociales et de la Santé a souligné le travail quotidien remarquable des quelques 550 000 infirmiers en France et a ironisé en premier lieu sur la préoccupation du député UMP sur ce sujet en précisant que l’Ordre infirmier a été installé et instauré par l’UMP en 2006.
Ensuite, elle a précisé que « la situation que vivent aujourd'hui les infirmiers au regard de l'Ordre infirmier n'est évidemment pas satisfaisante » Appuyant qu'une « écrasante majorité » d'infirmiers était opposée depuis le départ à cet Ordre. Elle a indiqué pour finir que « très sincèrement et très fermement, l'Ordre des infirmiers est un Ordre contesté, un Ordre sans légitimité, et donc un Ordre dont l'avenir est clairement menacé ».