L'autorisation a été donnée dans un premier temps à titre expérimental.
Le 27 octobre au soir, l'Assemblée nationale a donné son accord pour que soit expérimentée la vaccination contre la grippe par les pharmaciens."En ce qui concerne la grippe, seulement 48% des assurés à risque se sont fait vacciner en 2015-2016, soit un recul de plus de 14 points depuis 2009", a rappelé la rapporteure pour l'Assurance maladie du projet de budget de la Sécurité sociale, Michèle Delaunay (PS).
L'amendement visant à autoriser durant trois ans, à titre expérimental, l'administration aux adultes de ces vaccins anti-grippe par les pharmaciens avait déjà été adoptée en commission le 19 octobre dernier. L'Assemblée nationale a jugé qu'il était bon d'être "offensif" sur la question en raison d'un "déni de la vaccination en France". Soulignant également l'intérêt du dispositif pour les milieux ruraux.
La ministre de la Santé, Marisol Touraine, a qualifié l'expérimentation d'"avancée importante" dans l'augmentation de la couverture vaccinale sur le territoire et "une simplification pour la vie des patients". Le financement de ce dispositif devrait être assuré par le fonds d'intervention régional. Les personnes concernées, elles, devraient recevoir un bon ayant valeur de prescription médicale.
Du stock chez les généralistes
Dans un second temps, la ministre de la Santé a fait adopter un second amendement, toujours à titre d'expérimentation, sur trois ans, concernant la détention de vaccins par les médecins généralistes. Ceux-ci pourront stocker plusieurs doses de vaccin anti-grippe en vue de les administrer aux femmes enceintes, aux personnes souffrant d'affection longue durée (ALD) et aux personnes âgées de plus de 65 ans. La ministre a souligné que l'idée était de simplifier le parcours de soins du patient, qui pourra directement consulter le professionnel de santé qui le vaccinera.