Après les masques, c’est la pénurie de gants qui inquiète les professionnels de santé. Ceux-ci ont de plus en plus de mal à s’approvisionner car la demande pour ce type de matériel augmente, ainsi que les prix, alors que l’épidémie pourrait reprendre.
Alors que la reprise de l’épidémie de Covid-19 inquiète, les professionnels de santé sont préoccupés par un autre problème : la pénurie de gants. Cette protection est de plus en plus difficile à trouver, indique France Info.
La demande mondiale devrait augmenter de 20 % pour l’année 2020, selon la Malaysian Rubber Glove Manufacturers Association (Margma), qui est un regroupement de fabricants de gants en caoutchouc. Impossible pour ces derniers de fournir actuellement les médecins et infirmiers, malgré une forte demande.
Des prix qui explosent
Jean-Michel Elvira, ancien président de l’Onsil, l’Organisation nationale des syndicats d’infirmiers libéraux, assure travailler « dans des conditions déplorables » et sans équipement de protection individuelle (EPI) complet. L’heure est à l’économie, d’autant que « les prix d’achat ont complètement explosé avec la demande qui s’est considérablement accrue, en plus de celle du milieu médical », explique Antoine Chonion, dirigeant de Robé Medical, un des principaux vendeurs de produits médicaux en France.
Comme pour les masques au début de l’épidémie, les clients sont désormais choisis. « Nous privilégions nos ventes aux médecins de ville ou infirmières en libéral et les limitons à 10 boîtes maximum par acheteur », explique Antoine Chonion.
Éviter le gaspillage
Pour faire face à ce phénomène, la direction générale de la santé (DGS) a mis en place un « dispositif d’approvisionnement massif » qui devrait également permettre de reconstituer les stocks de gants en France. Il concerne uniquement les établissements en lien avec le ministère de la Santé. Professions libérales et laboratoires d’analyses devront se fournir autrement.
La DGS a également rappelé le bon usage des gants, pour éviter leur gaspillage. Ces derniers sont essentiels pour les prises de sang ou les tests PCR, mais pas pour « la prise en charge d’un patient ou d’un résident d’un Ehpad », assure le Dr Bruno Grandbastien, président de la Société française d’hygiène hospitalière (SF2H). Pour le grand public, le gel hydroalcoolique reste une solution efficace, relate France Info.