Trois questions à Caroline Blochet, présidente de Medissimo (partenaire du site)


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Cet article a été publié le par Brigitte Femenia et a été consulté 198 fois.

Catégorie : actualité

Vous avez fait de l’observance médicamenteuse votre cheval de bataille, pourquoi ?

 

CB : Parce que le manque d’observance tue chaque année 12 000 personnes en France et que 12 000 tonnes de médicaments sont rapportées dans les pharmacies sans parler de tous ceux qui sont stockés au domicile. Les infirmières libérales, en particulier, le savent bien. 

Ainsi, selon les traitements et les pathologies, la non observance varie de 30 à 80 %. Je partage le point de vue de Frederik Mispelblom Beyer, professeur de sociologie à l'université d'Évry qui considère que « Ces chiffres élevés font de l'observance le premier problème de santé en Europe. »  Alors, oui, depuis sa création, Medissimo s’engage pour un bon usage du médicament en offrant des solutions qui permettent au médecin, au pharmacien et à l’infirmier d’agir sur l’observance tout en sécurisant le circuit du médicament.

 

Vous proposez aux IDEL de déléguer la préparation du pilulier au pharmacien et de se concentrer sur la surveillance clinique et l’éducation, n’était-ce pas demander aux infirmières de céder une partie de leur rôle ?

CB : Au contraire, il me semble que le rôle autonome de l’infirmière porte davantage sur l’administration, la surveillance et l’éducation thérapeutique que sur la préparation du pilulier, acte qui est réalisé au décours d’autres actes mais qui n’est pas facturé en tant que tel. L’idée selon laquelle déléguer la préparation serait une absorption des compétences de l’IDEL par le pharmacien repose à mon sens sur une idée fausse : la croyance que ce dernier va s’emparer du suivi médicamenteux à domicile. 

Ce n’est pas le pilulier en tant que tel qui garantit la prise médicamenteuse. C’est bien par votre présence au domicile que vous accompagnez cette administration, en assurez le suivi et prodiguez l’éducation nécessaire à la bonne observance. C’est toute cette expertise que le projet Medipac® « Agir sur l’observance » permet de valoriser. Justement, il peut permettre aux IDEL d’apporter la preuve qu’ils sont indispensables au domicile et dans le suivi médicamenteux.

 

Vous défendez une notion d’éthique dans l’observance, pouvez-vous l’expliciter davantage ?

CB : Pour agir sur l’observance, on peut utiliser la technologie à des fins de surveillance qui peuvent parfois s’apparenter à du flicage. Chez Medissimo, les solutions que nous proposons sont au service des professionnels de santé pharmaciens, infirmiers, médecins afin qu’ils puissent aider les patients à s’approprier leur traitement tout en les incluant dans leur projet de vie et en respectant leur autonomie. L’infirmier, au contact quotidien ou hebdomadaire, y joue une place centrale et essentielle, mais qui manque aujourd’hui de visibilité. La traçabilité qu’apporte Medipac® permet de rendre plus efficientes les prestations infirmières et libère du temps pour l’échange humain, pour les soins éducatifs et relationnels, pour une surveillance éthique. C’est aussi à cela que Medissimo invite chaque infirmier et infirmière libéral.

 

Pour en savoir plus sur le projet Medissimo IDEL « Agir sur l’observance » et les perspectives qu’elles apportent dans la consultation d’observance, inscrivez-vous au webinaire gratuit le 19 octobre prochain à 14 heures.

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