Le comité pour l’abrogation de l’Ordre mobilisé
Sunday 8 May 2011 par brigitte bibi13
Soutenu par les centrales syndicales CGT et CFDT, le Comité départemental pour l’abrogation de l’Ordre infirmier du Jura, présidé par Jacques Bertault, s’était installé à l’extérieur de l’espace Magellan pour interpeller les visiteurs.
Remettant en cause la légitimité du tout récent Ordre des infirmiers et le caractère obligatoire de l’adhésion - payante -, une dizaine de militants réclamait ni plus ni moins que la dissolution de l’entité professionnelle, non représentative selon eux des 500 000 infirmiers de l’Hexagone.
« L’Ordre national est en cessation de paiement et a été placé sous tutelle [l’instance de contrôle et de régulation de la profession afficherait un déficit cumulé de 10 millions d’euros selon notre confrère Les Échos, ndlr]. Une motion déposée par un député UMP vise à faire reconnaître le caractère facultatif de l’Ordre, indiquait Jacques Berthaut. Cotiser est un acte individuel qui, par définition, ne peut pas être obligatoire. Établie à soixante-quinze euros, la cotisation a été ramenée par le gouvernement à trente euros pour les salariés. »
« Dans le Jura [2 373 infirmiers, ndlr], 80 % de la profession a refusé d’adhérer à l’Ordre et de régler la cotisation », soulignait encore le président du comité.
De son côté, Jean-Sylvain Girard évoque « une incompréhension. Je suis ouvert au dialogue. Tout le monde a été invité à participer aux élections. J’ai été élu de façon démocratique et la participation quantitative au vote ne remet pas en cause ma légitimité. Avant la création de l’Ordre, il n’existait pas d’institution représentative de tous les collèges de notre profession ».
Le dernier mot revient à Jacques Bertault qui n’hésite pas à brandir la menace au nom des cinq cents adhérents qu’il revendique : « Nous serons attentifs à ce qu’il n’y ait pas de discrimination à l’embauche, sinon nous n’hésiterons pas à porter plainte devant les tribunaux ».
Affaire à suivre.
Source : www.leprogres.fr