Actualités pour les infirmières libérales

Retrouvez sur cet espace les actualités dénichées sur le web et concernant la profession d'infirmier(e) libérale. Nous remercions les sites d'origine pour leurs articles.

Développement Professionnel Continu : Game over pour 2015

Monday 19 October 2015 par Brigitte .

Le 25 septembre 2015, à 15 heures, l’Organisme de Gestion du Développement Professionnel Continu (OGDPC) a déclaré : « la prise en charge financière assurée par l'OGDPC est (...) suspendue pour toute nouvelle inscription ». Explications.


Concrètement qu’est-ce que cela signifie ? Et bien que seuls les infirmiers qui se sont inscrits avant cette date fatidique du 25/09 à 15h pourront bénéficier de leur DPC et être indemnisés, jusqu’à fin décembre 2015. En revanche, si vous vous rendez sur la plateforme mondpc.fr, vous constaterez que vous ne pouvez vous inscrire, ni pour 2015, ni pour 2016…

Créé par la loi Hôpital Santé patient et territoire (HPST) du 21 juillet 2009 et instauré en 2013, Le Développement Professionnel Continu (DPC) est un dispositif de formation réglementé. Selon les dispositions fixées par ce texte, tout professionnel de santé doit suivre chaque année un programme de DPC (incluant une analyse de pratique et un approfondissement des connaissances) dans son intégralité afin de remplir son obligation annuelle. De nombreux organismes de formation et d’établissements de santé ont profité de cette opportunité pour proposer des programmes de ce type après obtention d’un agrément auprès de l’OGDPC. Alors que très peu d’infirmiers libéraux se formaient jusqu’à présent, le DPC, de par son caractère obligatoire, a fait exploser les inscriptions. Déjà 51400 infirmiers ont créé un compte à la mi 2015 selon l'OGDPC.

Le DPC « victime de son succès »

Après les chirurgiens dentistes, les kinésithérapeutes, les sages femmes et les médecins, c’est au tour des budgets alloués aux infirmières d’être épuisés. Il faudra patienter jusqu’en 2016 pour pouvoir à nouveau s’inscrire, mais selon de nouvelles modalités qui ne sont pas encore connues en détail. Le nouveau dispositif fait partie intégrante de la loi de la Loi de Modernisation du Système de Santé (article 28)t. Les modifications majeures qui seront apportées portent notamment sur la mise en place d’un parcours DPC en 3 ans et d’un e-portfolio. Ces mesures devraient être précisées dans un texte d’application publié début 2016.

Source : www.infirmiers.com

Ordre infirmier : le ministère de la Santé une nouvelle fois pris en flagrant délit de désordre

Monday 19 October 2015 par Brigitte .

Paris, le jeudi 15 octobre 2015 - Le ministre de la Santé a multiplié depuis 2012 ses déclarations ambiguës voir clairement hostiles concernant l’Ordre infirmier. Le Syndicat national des infirmières et infirmiers libéraux (SNIIL) en a repéré un nouvel exemple dans un mail adressé aux infirmières concernant les élections aux Unions régionales des professions de santé (URPS). Ces élections (chez les infirmières), ont été repoussées au 11 avril 2016, en raison du trop faible nombre d’infirmières inscrites à l’Ordre « condition nécessaire pour pouvoir voter aux élections URPS » rappelle le ministère. Aussi, ce délai supplémentaire doit permettre aux infirmières « si elles le désirent de s’inscrire à l’Ordre » poursuit le ministère. Une présentation de la situation contre laquelle s’insurge totalement le SNIIL qui rappelle que l’inscription à l’Ordre ne relève nullement du désir, d’un choix ou du bon vouloir de chacun mais est une obligation, non seulement pour voter aux URPS, mais également pour exercer ! Se déclarant « indigné par ce positionnement », le syndicat exige un rectificatif et souhaite que le gouvernement rappelle également à l’ordre les infirmiers salariés. Un vœu qui restera sans doute lettre morte.

Source : jim.fr

Vers une grève infirmière d'ampleur le 1er octobre 2015 ?

Friday 25 September 2015 par Brigitte .

Le Syndicat National des Professionnels Infirmiers (SNPI) appelle l'ensemble des infirmiers à un mouvement de grève le jeudi 1er octobre 2015 ; une initiative soutenue, "sur certains points", par la Coordination Nationale Infirmière (CNI).

Les infirmiers ont l'intention de se mobiliser pour faire part de leur colère. Seront-ils, cette fois, écoutés par le ministère des Affaires sociales, de la Santé, et des Droits des femmes ?

Dans un communiqué daté du 25 septembre 2015, le Syndicat National des Professionnels Infirmiers (SNPI) appelle les infirmiers de toutes spécialisations, fonctionnaires et salariés du privé, à une grève nationale le jeudi 1er octobre 2015. Il revendique ainsi :

la reconnaissance de la pénibilité par un départ anticipé en retraite (bonification d’un an pour 10 ans, catégorie active) ;
une revalorisation salariale conforme au niveau de responsabilité des professionnels infirmiers ;
un élargissement de l’exclusivité d’exercice des IADE et IBODE ;
la création d’une spécialisation en santé mentale, après une formation en master ;
la reconnaissance en master des formations IBODE, IPDE et cadre infirmier ;
le retrait de l’article 51 de la loi HPST avec ses transferts d’actes et la déqualification des soins.
Le syndicat déplore que les infirmières retraitées décèdent à 78 ans alors que l'espérance de vie moyenne des femmes françaises est de 85 ans et estime que la pénibilité de l’exercice est un fait objectif attesté par de nombreux indicateurs Caisse Nationale de Retraites des Agents des Collectivités Locales (CNRACL). De plus, Thierry Amouroux, secrétaire général du SNPI, remarque que la moitié des professionnels infirmiers qui exercent dans le public ont obtenu une petite augmentation en juillet 2015 (entre 4 et 37 euros) mais regrette que cela ne s'applique pas à l'autre moitié restée en catégorie B qui voit son salaire diminuer depuis quatre ans à cause du blocage du point d'indice depuis 2010 et de la hausse des charges sociales. Par ailleurs les salariés FEHAP des établissements CCN 51 (Convention Collective Nationale du 31 octobre 1951) constatent une perte de pouvoir d'achat de leur salaire de base de 10,90% sur 10 ans. Enfin, pour le SNPI, il est nécessaire de se pencher sérieusement sur la création d'un exercice infirmier de pratique avancée prévue par l'article 30 du projet de loi de santé.

Une journée de mobilisation intersyndicale nationale

De son côté, la Coordinnation Nationale Inifrmière (CNI) indique soutenir, "sur certains points", la grève organisée le 1er octobre. Dans son communiqué de presse daté du 25 septembre 2015, elle dénonce le jeu parlementaire qui se joue en ce moment même au Sénat sur le projet de loi de santé, tantôt tricoté par les députés, tantôt détricoté par les sénateurs. Nous subissons de plein fouet dans nos services, les conséquences des 3 milliards d’économie demandés sur trois ans et les 22 000 suppressions de postes, estime-t-elle. Et d'ajouter que les personnels courbent l’échine devant l’aggravation des conditions de travail et les remises en cause des accords relatifs aux 35 heures, des avancements d’échelons et des promotions de grades. Face aux restrictions budgétaires et aux procédures dégradées récurrentes, les professionnels de santé éprouvent de plus en plus de difficultés à exercer leurs missions et en souffrent. Par ailleurs, le syndicat indique continuer de s'opposer à la création de Groupements Hospitaliers de Territoire (GHT), qui mettrait en péril la viabilité des petits établissements de proximité et l'offre de soins proposée à la population. Il demande donc :

le respect des protocoles locaux sur les 35 heures ;
l'arrêt des suppressions de postes et de lits dans les hôpitaux ;
la suppression de l'article 27 du projet de loi, relatif à la mise en place de GHT ;
l'attribution de moyens financiers pour l'application de l'article 28 relatif au Développement Professionnel Continu (DPC) ;
la reconnaissance de l'expertise paramédicale en toute autonomie au travers de la création d'un master en pratique avancée.
Rappelons que le Syndicat National des Infirmiers Anesthésistes (SNIA) a également appelé à la grève le 1er octobre 2015 et organise une manifestation nationale au départ de la gare Montparnasse à 10 heures (sous-réserve d'acceptation du trajet par la préfecture de police) pour faire part de leur colère à Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes. Cette mobilisation annonce-t-elle un nouveau mouvement infirmier d'ampleur ? Affaire à suivre...

Aurélie TRENTESSE

Source : www.infirmiers.com

Communiqué de Convergence Infirmière !!!

Thursday 17 September 2015 par Brigitte .

Halte à la stigmatisation de la profession d’infirmière libérale la seule à assurer des soins de santé publique 24h/24 et 7j/7...

…qui est la seule à assurer des soins 24h/24h, 7j/7 de santé publique.
« Quand on veut noyer son chien, on dit qu’il a la rage ! »
Le rapport de la Cour des Comptes pourrait trouver sa pertinence si toutes les études avaient été analysées, ou avaient même été menées!!
Comment ces sages, et surtout pourquoi n’ont-ils pas pris en compte le coût des structures qui prennent en charge les patients, pour une photographie globale de la prise en charge des soins sur tout le territoire et leur coût ?
On peut s’interroger également sur la date téléguidée pour publier ce rapport, médiatisé à outrance !
Nous ne sommes pas dupes !!
S’il est acté :
• qu’il existe un accroissement de la population vieillissante ayant besoin de soins,
• qu’il existe un transfert des soins de l’hôpital vers le secteur ambulatoire,
• une augmentation de la population infirmière qui représente quelques 104000 professionnelles de terrain alors même que les pouvoirs publics ont pris la main sur cette régulation, déstabilisant l’équilibre libéral.
Il n’est pas acté :
• que les dépenses en soins infirmiers restent une part infime des dépenses de santé : 3% des dépenses totales,
• le nombre décroissant de ré-hospitalisation grâce aux professionnels de terrain,
• l’échec flagrant de la régulation démographique qui a vu quelques 25 000 libéraux de plus depuis sa mise en place malgré le processus de limitation instauré, et ce, uniquement pour les infirmières,
• la sortie précoce des hôpitaux qui n’a par ailleurs pas entrainé de fongibilité des enveloppes de l’hôpital vers la ville,
• le nombre croissant de patients chroniques, ni celui des personnes âgées souhaitant demeurer chez elles et pris en charge par la médecine de ville,
• les coûts des structures de types SSIAD, HAD et EHPAD très largement supérieurs voire exorbitants au regard des tarifs des infirmiers libéraux.
Avant de préconiser des solutions drastiques et pénalisantes, la Cour des Comptes aurait peut-être dû fonder son analyse sur des outils de comparaison fiables et objectifs.
On ne peut donc que s’interroger sur l’orientation ciblée du rapport.
Que dire de la pertinence des comparaisons démographiques entre les différents départements ?
Oui, les Alpes-Maritimes ont plus d’infirmiers que la Vendée.
Mais ne manque-t-il pas des éléments de nature à le justifier ? Pour quelle population ? Pour combien de patients atteints de pathologies chroniques ? Pour combien de personnes âgées prises en charge ? Pour combien de structures HAD, SSIAD et EHPAD dont l’implantation est bien supérieure dans le nord que dans le sud de la France.
On aurait pu espérer également des sages de la Cour des Comptes, une étude bien plus approfondie.
En effet et depuis plusieurs années, les Syndicats représentatifs et notamment Convergence Infirmière, ont réclamé la refonte de la nomenclature avec l’instauration de la charge en soins à l’opposé du seul critère horaire imposé par l’Assurance Maladie.
Nous avons également exigé des revalorisations significatives au regard de tarifs indignes pour une profession dont la compétence est reconnue par un diplôme d’état de niveau Bac+3.
Que dire des incohérences administratives à l’occasion de contrôles exclusivement informatiques qui requalifient l’activité d’une infirmière en heures de soins payés 15,90 € brut, alors que la prestation d’une aide-ménagère s’élève elle à 21 € brut.
Que dire encore du tarif dérisoire d’une injection à 3,15 €.
Au lieu d’investir sur la profession infirmière, la Caisse Nationale d’Assurance Maladie et le Gouvernement préfèrent des négociations au rabais de court terme, plutôt que d’appuyer sa politique en soins sur les infirmières libérales dont la compétence est gâchée et non valorisée.
Ce sont eux les seuls responsables.
Nous regrettons que les sages n’aient pas stipulé dans leur rapport que la profession propose des outils pertinents, scientifiques et objectifs, permettant d’assurer une organisation coordonnée du maintien à domicile qui améliore la qualité de vie, la qualité des soins et la sécurité des patients pris en charge par les infirmières libérales au regard de la mise en place du Bilan de Soins Infirmiers (BSI).
Convergence le lui a pourtant remis ! Mais chut !! Pas un mot !!
Nous regrettons qu’au travers de cette analyse, n’ait pas été pointé du doigt l’archaïsme d’une nomenclature qui ne permet pas de facturer la réalité des soins et des pratiques.
Messieurs les sages, il est grand temps pour vous de comprendre ce que vous ont dit les représentants de la profession plutôt que d’affirmer, fort de votre aura, ce qui n’est pas vrai !
Convergence Infirmière ne laissera pas revenir les quotas qu’elle a combattus avec force pendant dix ans.
Convergence infirmière s’oppose à la maitrise médicalisée des soins par les médecins !
Convergence Infirmière devant une telle campagne délétère dénoncera la convention et organisera la résistance au travers de mouvements sur toute la France.

Source : convergenceinfirmiere.com