Actualités pour les infirmières libérales

Retrouvez sur cet espace les actualités dénichées sur le web et concernant la profession d'infirmier(e) libérale. Nous remercions les sites d'origine pour leurs articles.

Don du sang : Les infirmiers effectueront les entretiens préalables

Thursday 19 February 2015 par Brigitte .

Jusqu'à présent réalisés par des médecins, les entretiens préalables au don du sang pourront être effectués par des infirmiers à partir du 16 mars prochain, dans toute la France.
don-250x144Cette expérimentation s'appuie sur un décret publié le 14 septembre 2014 au Journal Officiel, autorisant notamment la réalisation de cet entretien par des infirmiers, à titre expérimental et sous conditions.
L'entretien pré-don qui est déjà réalisé dans de nombreux pays par du personnel non médical a déjà été objet d'une première expérimentation menée en France en 2006-2007. Cette expérimentation avait permis l'ouverture de l'entretien pré-don à des infirmiers dans les régions de Bourgogne-Franche-Comté, Centre-Atlantique et Pays de Loire.
Le décret instaure un dispositif expérimental similaire sur l'ensemble du territoire (métropole et départements d'Outre-Mer), pour une durée de deux ans.
Interrogé par l'APM, le Dr François Charpentier - directeur de chaîne transfusionnelle de l'ETS (Etablissement Français du Sang) - , explique que l' expérimentation de 2006-2007 avait démontré que les infirmiers pouvaient mener en toute sécurité ces entretiens. D'où la généralisation de l'expérimentation
"Nous nous préparons depuis un an à ce projet important" souligne le Dr Carpentier.
L'objectif de cette évolution est de réaliser des économies sur le personnel mobilisé a t-il aussi rappelé à l'APM.
S'agissant des qualifications, le personnel infirmier habilité devra bénéficier d'une expérience de trois ans en lien avec le prélèvement sanguin et valider une formation de deux semaines.
Les médecins, toujours présents dans les centres, assureront l'entretien dans certains cas : facteurs de risque cardiaque, surpoids, tabagisme, cause de contre-indication non comprise par le donneur, premiers dons. Le donneur pourra lui aussi exprimer le souhait de rencontrer préférentiellement un médecin.
Un rapport d'évaluation de cette expérimentation devrait être remis à la HAS (Haute Autorité de Santé) dans un délai de 18 mois à compter de la parution du décret. Soit en mars 2016, un an après sa mise en application. Des rapports intermédiaires devraient être ponctuellement publiés.

Source : www.actusoins.com

Un peu de respect pour les infirmières libérales

Tuesday 10 February 2015 par Brigitte .

Dans son blog, "une infirmière à la maison", l'auteur donne sa vision de son métier et demande "un peu de respect" alors que quelques infirmières libérales ont été ces derniers temps mises au pilori comme fraudeuses. Nous reproduisons ci-dessous son texte qu'elle partage avec les lecteurs d'ActuSoins.
Pour un peu de respect

A vous tous, et aux collègues infirmiers qui ne connaissez pas vraiment la profession dans son versant libéral, à vous qui avez une vision approximative, biaisée, noircie par les articles qui incriminent certains d'entre nous (oserais-je le dire une minorité, celle qui ose frauder les caisses) mais qui par la même occasion jette l'opprobre sur l'ensemble des infirmiers libéraux.
Je voudrais vous présenter la vision que j'ai de mon exercice, à la lumière de plusieurs années d'expérience.
Voyons le côté administratif d'abord, pour en apprécier le poids.
S'installer à son compte, pour travailler à domicile, c'est d'abord justifier d'une pratique institutionnelle, se conventionner, accepter de se soumettre à une nomenclature complexe et souvent inadaptée à la réalité à laquelle nous sommes confrontés au quotidien. J'invite ceux d'entre vous qui ne la connaisse pas à vous y pencher et essayer d'imaginer ce que cela peut donner sur le terrain.
Nous sommes "invités" à nous équiper, nous informatiser, acquérir un logiciel de télétransmission, nous acquitter de sa maintenance au fil des mois, pour ainsi facturer les actes, les justifier. Un travail de secrétariat non négligeable qu'il faut rajouter au temps que l'on passe auprès des patients.
Il nous faut une base de consommables à fournir pour les soins courant, un local pour recevoir les patients qui peuvent se déplacer, de quoi éliminer les déchets infectieux qui ne vont pas dans le circuit courant.
Un véhicule correctement entretenu et un minimum confortable vu le temps qu'on passe dedans. Un téléphone mobile avec le forfait qui va bien.
Une assurance professionnelle et une prévoyance correcte si l'on veut pouvoir prétendre à s'arrêter quand on a un problème de santé qui nous empêcherait de prendre la route. S'arrêter et être indemnisé bien-sûr.
Tout cela a un coût, ça rentre dans les charges à déduire des honoraires que l'on gagne, bruts, sans congés payés, en plus des cotisations diverses et variées ( URSSAF, CARPIMKO, AGA...).
Maintenant, être infirmier hors cadre institutionnel, c'est être indépendant ?
Une indépendance bien relative alors, nous sommes conventionnés et surtout, si nous ne voulons pas travailler sept jours sur sept, toute l'année, il faut s'organiser, s'associer, trouver des personnes pour nous remplacer en cas de pépins de santé.
Il y a de quoi parfois se "crêper le chignon" alors mieux vaut bien s'entourer. Les collègues sont précieux, nous faisons mine de rien un vrai travail d'équipe avec les avantages et les concessions qui vont avec.
Travailler à domicile, c'est être dépendant des ordonnances médicales, aucun soin ne se fait sur la base de notre rôle propre, non.
Les ordonnances doivent être complètes, rédigées correctement, c'est à dire préciser exactement ce que l'on fera chez le patient.
Ça peut paraitre simple, en théorie... mais en pratique ça donne quoi? des coups de téléphones, des médecins qui heureusement sont coopérants pour la plupart mais qui parfois le sont moins (parce que mal informés peut être?) qui au mieux râlent, au pire refusent de rédiger une autre ordonnance que l'initiale que la caisse refusera de toute façon.
Donc, on use de la salive, on cours, on perds de l'énergie pour un bout de papier.
Ordonnances compliquées en plus d'une nomenclature inadaptée pour certains soins, je vous laisse imaginer ce que ça donne en pratique et les erreurs que ça peut engendrer.
Parce que oui, ça arrive de faire des erreurs. Parfois même, on ne sait pas, on demande aux intéressés et non ce n'est toujours pas correct au niveau cotation... Donc il arrive de recevoir des indus, de se battre quand ils sont injustifiés ( ça arrive aussi ) mais toujours de les régler.
Oui, les chiffres que l'on donne en incriminant les infirmiers libéraux c'est ça aussi, des indus qui sont en majeure partie dus à des erreurs ou des incompréhensions. Nous avons face à nous le personnel des caisses qui ne connait ni le métier ni le terrain. Alors il faut se justifier, argumenter... et les indus retenus nous les payons.
La fraude c'est autre chose. Et nous le savons tous.
Alors voilà... Lire et entendre des propos désagréables (le mot est faible parfois) à l'encontre des infirmiers libéraux à cause de chiffres publiés régulièrement dans la presse, ça me révolte quelque part. Parce que la grande majorité d'entre nous, faisons notre métier honnêtement et avec dévouement. Sans compter nos heures.
Parce que pour travailler au domicile du patient il faut être dévoué, comme à l'hôpital bien-sûr mais il faut aussi aimer et pouvoir travailler sans filet. Savoir gérer toutes les situations, même les plus terribles, seul, en attendant le renfort (s'il arrive).
Le domicile c'est loin d'être seulement des soins d'hygiène, nous sommes amenés à rencontrer toute sorte de soins techniques qu'il faut maitriser, comme en service... mais à la maison, sans le matériel à disposition si il manque, parfois dans des condition d'hygiène plus que déplorables, des logements précaires etc...etc...
Personnellement, j'aime mon travail malgré toutes ses difficultés et je sais que je ne suis pas la seule, on ne peut pas faire du libéral longtemps si l'on n'aime pas ce contact particulier avec le patient dans son environnement. C'est un enrichissement professionnel extraordinaire.
Et pour finir, histoire de casser une idée reçue et bien reçue, non, nous ne faisons pas ça pour gagner plus, parce que si l'on ramène ce que l'on touche, après avoir enlevé toutes les charges, aux nombres d'heures que l'on effectue, nous serions mieux payés en étant salariés, c'est un fait.
Alors à vous toutes et tous et par dessus tout à mes chers collègues infirmiers, si vous avez eu le courage de me lire jusqu'au bout j'ai envie de dire: restons unis, pour les bonnes causes, celles qui nous sont essentielles et défendons notre profession dans son ensemble, tous secteurs confondus

Source : www.actusoins.com

Médicaments : les seniors victimes de prescriptions abusives

Thursday 29 January 2015 par Brigitte .

L’UFC Que Choisir a analysé près de 350 ordonnances de personnes âgées. Quatre prescriptions sur dix seraient potentiellement dangereuses. L'association dénonce aussi la surprescription.
Médicaments : les seniors victimes de prescriptions abusives
JAUBERT/SIPA

Jusqu'à 21 médicaments par prescription
Les taux de prescriptions inappropriées montrent en effet une surprescription de la part des médecins. Dans cette population polymédiquée, les personnes âgées se voient prescrire près de 9 médicaments différents par jour. L’ordonnance la plus longue en affiche même 21. Les enquêteurs s'interrogent : « A ces niveaux de prescription, les médecins sont-ils encore en mesure de s’assurer que chaque médicament est justifié et n’est pas plus dangereux que bénéfique ? » Et pour eux, leur analyse montre clairement que non.

L'enquête révèle que 4 ordonnances sur 10 sont potentiellement dangereuses pour les patients âgés. De plus, plus d’une personne sur 20 se voit prescrire plusieurs médicaments inappropriés. Pire, sur près de 7 % des ordonnances, 2, 3, voire 4 lignes de prescriptions inadéquates ont été détectées.
Trois classes de médicaments potentiellement inappropriés sont particulièrement fréquentes. Il s'agit des somnifères et tranquillisants (1 ordonnance sur 4), des médicaments dits "atropiniques" comme les antidépresseurs ou antispasmodiques (1 ordonnance sur 10), et enfin des vasolidalatateurs, indiqués dans le traitement des troubles cognitifs (hors démences et Alzheimer). Pour ces derniers, 1 ordonnance sur 20 contient une prescription inadéquate.

Des effets indésirables plus graves chez les personnes âgés
Face à ces chiffres, l'UFC Que Choisir rappelle que la juste prescription est un enjeu « particulièrement important » pour les personnes âgées. L'association de défense des consommateurs explique qu'en vieillissant « l’organisme devient de moins en moins apte à éliminer les substances absorbées. Les médicaments restent donc en plus grande quantité et plus longtemps dans un organisme âgé. En outre, les effets indésirables liés à la prise d’un médicament sont souvent plus graves pour les personnes âgées, plus fragiles. »

La déprescription, un enjeu financier
Par ailleurs, cette surprescription a aussi un coût pour notre système de santé. Les dépenses de médicaments ont atteint en France 33,5 milliards d’euros en 2013, à près de 90 % pour des médicaments remboursables par l’Assurance maladie.
En matière de médicament, les Français sont gourmands, avec une consommation par habitant 22 % supérieure à la moyenne des grands pays européens (1).

Pour tenter d'enrayer cette spirale, Que Choisir presse donc les pouvoirs publics d’inscrire la « déprescription » pour les personnes âgées dans les indicateurs de rémunération sur objectifs de santé publique (ROSP). Depuis 2011, les médecins libéraux peuvent, en effet, percevoir un complément de rémunération. Cette « prime à la performance » est conditionnée par plusieurs objectifs de santé publique qui doivent être remplis par le médecin traitant (réduction des prescriptions d’antibiotiques ou d’arrêts de travail, préférence aux médicaments génériques, etc.)

(1) Source : Comptes de la Santé 2013, données IMS Health 2012. Consommation mesurée en unités standard.

Source : www.pourquoidocteur.fr

Sativex : le médicament au cannabis arrive en pharmacie

Thursday 29 January 2015 par Brigitte .

CANNABIS - Consommer du cannabis en France, c'est bientôt légal. Du moins d'une certaine façon. Un médicament sous forme de spray va être commercialisé dans quelques semaines pour soulager les douleurs des personnes atteintes de sclérose en plaques.

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Sativex : le médicament au cannabis arrive en pharmacie
CRÉÉ : 29-01-2015 17:36
CANNABIS - Consommer du cannabis en France, c'est bientôt légal. Du moins d'une certaine façon. Un médicament sous forme de spray va être commercialisé dans quelques semaines pour soulager les douleurs des personnes atteintes de sclérose en plaques.

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Autorisé en France au premier trimestre 2015, le Sativex, médicament dérivé du cannabis, devrait soulager certaines des 75.000 personnes souffrant de sclérose en plaques en France. Autorisé en France au premier trimestre 2015, le Sativex, médicament dérivé du cannabis, devrait soulager certaines des 75.000 personnes souffrant de sclérose en plaques en France. Photo : SIPA
Le cannabis est-il un médicament ? Aujourd'hui, la réponse est partiellement oui. Mais partiellement seulement. "Le cannabis bientôt en pharmacie", titrent certains sites d'actualités. L'information est plutôt survendue. Les fumeurs de cannabis en seront pour leur frais, l'arrivée d'un médicament dérivé du cannabis s'adresse à d'autres.

Le Sativex va tout bientôt être disponible en pharmacie et c'est une excellente nouvelle pour les malades de la sclérose en plaques. Explications.

EN SAVOIR + >> Cannabis : "l'autorisation du Sativex, une formidable avancée"

C'est quoi, le Sativex ?
Le Sativex est un médicament. Sous forme de spray buccal, il est prescrit pour soulager les contractures musculaires.

Qui est concerné par ce médicament au cannabis ?
L'autorisation de mise sur le marché du Sativex en France ne concerne que les malades de la sclérose en plaques soufrant de contractures sévères, que le médicament atténue et rend plus supportables. L'Agence nationale du médicament (ANSM) n'a procédé à des essais cliniques que pour ce seul cas et seules les personnes souffrant de cette maladie pourront se voir délivrer une ordonnance.

Le Sativex fait-il "planer" ?
Non. Le Sativex est composé de deux cannabinoïdes : du tétrahydrocannabinol (THC) et du cannabidiol (CBD). Le premier est, certes, la molécule psychoactive mais le second annihile cet effet recherché par les fumeurs de joints. Ceux qui pensaient pouvoir se droguer en toute légalité en seront pour leurs frais.

Sativex : quand ce médicament sera-t-il mis en vente ?
Déjà commercialisé dans 17 pays européens comme l'Allemagne, l'Espagne et le Royaume-Uni, il a reçu son autorisation de mise sur le marché en France en janvier 2014. Il sera disponible dans les pharmacies françaises dans les toutes prochaines semaines, au mois de février ou au plus tard mars.

Le cannabis thérapeutique fait ainsi son grand retour après 60 ans d'absence des pharmacies. Quand au cannabis "récréatif", c'est une autre histoire : si le Sénat examinera le 4 février une proposition de loi de la sénatrice écologiste Esther Benbassa destinée à autoriser l'usage et la vente "contrôlés" du cannabis, il y a bien peu de chances qu'elle soit adoptée !

Source : www.metronews.fr

Des panseurs sans pensées les IDEL ?

Thursday 29 January 2015 par Brigitte .

La dernière étude de l’Observatoire Régional de Santé (ORS) Pays de la Loire, réalisée en partenariat avec le ministère de la Santé et la Drees, intitulée « Intégration d’infirmiers au sein de cabinets de médecine générale : l’opinion des médecins généralistes des Pays de la Loire » (1) irrite, une fois encore, la communauté des infirmiers libéraux, et l'un de ses principaux syndicats, le SNIIL ; et pour cause. Explications.

Réagissant dans un communiqué daté du 22 janvier 2015, le Sniil, adopte un ton à la fois vif et outré comme le titre en témoigne "A quand la mise sous tutelle de toutes les infirmières libérales ?"

Au sein de cette enquête, réagit Annick Touba, présidente du Sniil, c’est bien, de nouveau, à des médecins que l’on demande de se prononcer sur l’avenir de la profession infirmière… alors que jamais encore on ne l’a demandé aux infirmières elles-mêmes !

Des IDEL rémunérés par un forfait de l’assurance maladie...

caducée voiture infirmière libérale
Pour le Sniil, l'étude de l'ORS des Pays de la Loire "demande aux médecins de disposer sans aucune vergogne de la vie des infirmières libérales..."
De quoi parle exactement cette étude et que dit-elle de l'opinion des médecins généralistes des pays de la Loire sur l’intégration d’infirmiers au sein de cabinets médicaux pour des missions spécifiques de suivi de certains patients à risque ou atteints de pathologies chronique (diabétiques de type 2, patients à risque cardiovasculaire, fumeurs à risque de BPCO, personnes âgées...), notamment dans le cadre du protocole ASALEE2. Le document l'affirme en préambule : L’opinion des généralistes par rapport à ces nouveaux modes d’organisation varie notamment en fonction de l’âge et des conditions d’exercice des médecins, mais également selon le type d’actes confiés aux infirmiers, et en fonction des régions. Dans les Pays de la Loire, l’adhésion à ces nouvelles pratiques est nettement plus forte qu’en moyenne en France. Voilà qui est rassurant ! L'audit met en avant qu'une proportion importante des médecins (76%) estime que ces nouvelles formes de coopération apporteraient un supplément de qualité des soins et ils sont environ 80 % à être "favorables" à déléguer une ou plusieurs tâches à un infirmier rattaché au cabinet pour quelques permanences dans la semaine, rémunéré par un forfait de l’assurance maladie.

Pour le Sniil, "cette étude est dans la norme de ce qui se passe actuellement… mépris et méconnaissance de la profession infirmière par les pouvoirs et institutions publics..."

Quid de l'autonomie des IDEL...

Annik Touba, présidente du Sniil, s'insurge : Transformée, sans qu’on ne lui ait rien demandé en tâcheronne corvéable à merci et payée par la Sécu, l’infirmière voit son travail imposé par les médecins via des « délégations de tâches ». Parmi elles : la « surveillance de la tension artérielle », « l’éducation thérapeutique du patient diabétique ou asthmatique » ou encore « l’éducation nutritionnelle. Et de souligner, dépitée, que tous les actes cités pour être délégués aux infirmières font déjà partie intégrante de leur rôle propre. Autrement dit, les libérales n’ont pas besoin d’une « délégation de tâches » pour pouvoir, déjà, les pratiquer en toute autonomie... Un constat qui illustre parfaitement selon le Sniil l'attitude de mépris des pouvoirs publics et institutions publics envers la profession infirmière ainsi qu'une forte méconnaissance de leurs rôle et compétences. Rappelons tout de même que les infirmiers libéraux sont les professionnels de santé les plus nombreux de France3 mais aussi les plus proches des patients4.

Ce n'est pas pour autant qu'ils sont consultés sur les politiques de santé à venir, et notamment au sujet de la prochaine Loi de Santé qui devrait être présentée à l'Assemblée nationale en avril prochain. Le Ministère n’accorde des entretiens qu’aux syndicats de médecins généralistes, et ce bien qu’un pan entier de l’activité infirmière libérale, celle de la vaccination, pourrait être confié aux pharmaciens. De plus, le groupe de travail chargé d’élaborer le référentiel du métier d’infirmière en pratique avancée au sein du ministère de la Santé n’est pas piloté par une infirmière, mais par un membre de la Direction Générale de l’Offre de Soins et un médecin généraliste poursuit le Sniil qui, devant tant de "dédain", appelle donc instamment les pouvoirs publics à choisir entre aller jusqu’au bout de leur logique, et placer officiellement sous tutelle toutes les infirmières libérales… ou avoir plus de considération et de justesse dans l’appréciation du métier infirmier libéral en mettant notamment en oeuvre des études sérieuses sur la profession.

Le temps gagné par les médecins permettra, pour 40% d’entre eux, de profiter davantage de leur vie privée !"

Les IDEL, des décérébrés sans idées ?

Lorsque l'on regarde de plus près les arguments mis en avant par les médecins sur les bénéfices de la délégation des tâches, on remarque que pour plus de 50% d'entre eux cela permettrait d’utiliser le temps gagné pour réaliser des consultations supplémentaires et pour 43 % de bénéficier de plus de temps de loisirs ; bon d'accord pour 73% des médecins, cela permettrait aussi de revoir le contenu de la consultation pour améliorer la prise en charge du patient ; ouf ! on est passé près du carton rouge et cela n'a pas échappé au Sniil ! Et tout ira ainsi très bien dans le meilleur des mondes puisque le temps gagné par les médecins permettra, pour 40% d’entre eux, de profiter davantage de leur vie privée !"

Bref, et même si les résultats de cette étude sont plutôt favorables à la délégation des tâches des médecins libéraux vers les infirmiers libéraux, on comprend bien la grogne de ces derniers et la question qui les taraude : ne sont-ils que des décérébrées incapables d’avoir la moindre idée sur le devenir de leur propre métier et, à fortiori, sur l’évolution des politiques de santé publique ?. Il semblerait que la réponse apportée par cette étude mette réellement en doute leurs apports en termes de soins de proximité, de compétences et d'autonomie...

Source : www.infirmiers.com