Compte pénibilité : Les infirmières refusent d’être oubliées
Tuesday 15 October 2013 par brigitte bibi13
Le syndicat national des professionnels infirmiers n’accepte pas que la profession soit écartée du dispositif de compte personnel pénibilité. Une pétition vient d’être lancée pour faire pression sur Marisol Touraine.
Compte pénibilité : Les infirmières refusent d’être oubliées
La colère monte chez les soignants
Des mots qui, du côté des professionnels de santé, font l’effet de l’huile sur le feu. Le dispositif exclut de fait la majorité d’entre eux puisqu’ils exercent à l’hôpital ou en tant que profession libérale. Après les médecins libérauxle mois dernier et les médecins hospitaliers en début de semaine, ce sont les professionnels infirmiers qui montent au créneau. Vendredi, leur syndicat national, le SNPI, a lancé une pétition pour exiger que tous les infirmiers bénéficient de cette reconnaissance de la pénibilité de leur profession. « L’infirmière cumule plusieurs des 10 facteurs de pénibilité au travail (manutention de patients, travail de nuit, travail en équipes successives alternantes et exposition aux produits de chimiothérapies. Or au cours de sa carrière, l’infirmière diplômée d'état (IDE) aura souvent exercé dans les trois secteurs (public, privé, libéral), il nous semble donc logique de raisonner en pénibilité liée au métier, et non au statut ou à la convention collective », écrit le syndicat, qui rappelle que l’espérance de vie d’une infirmière est inférieure de 7 ans à la moyenne des femmes françaises.
Cette pétition réclamant le bénéfice pour tous les professionnels infirmiers de ce « compte personnel de prévention de la pénibilité » et des départs en retraite anticipé est téléchargeable en ligne sur le site du SNPI. Elle est à adresser par mail ou par courrier au cabinet de Marisol Touraine. Et le SNPI prévient déjà : « l’objectif est que des mails de toute la France saturent leur adresse, pour qu’ils sentent la pression. 500 000 infirmières : combien de mails arriveront ? » D'autant plus que l'initiative pourrait donner aux médecins, aux sages-femmes ou encore aux aides-soignants les mêmes exigences de reconnaissance de leurs conditions de travail.
Source : pourquoi-docteur.nouvelobs.com